France vs Uruguay en direct

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A mesure que le match d'ouverture de la Coupe du monde approche, l'Afrique du Sud vibre de plus en plus fort pour son Mondial. L'effervescence est réelle, ce que les Bleus ont pu comprendre en arrivant au Cap, théâtre de leur premier rendez-vous face à l'Uruguay. Une entrée dans une phase finale forcément un peu redoutée par un groupe qui assure vivre bien et avoir travaillé efficacement mais qui n'a guère su le traduire lors de ses trois rencontres amicales. L'heure du grand cirque mondial a sonné et les Français sont en première ligne. Cela semble parfaitement convenir à un Patrice Evra qui s'est voulu particulièrement volontaire en conférence de presse, passant du nous sommes "sereins" et "confiants" à "l'équipe de France a quelque chose à jouer. On vient ici pour aller au bout, c'est l'état d'esprit qui nous anime".

De fait, c'est l'objectif affiché. Mais avant d'y songer, il va d'abord falloir ne pas manquer une première manche particulièrement importante. Tout le travail effectué en amont depuis Tignes doit justement leur servir pour entrer à cent à l'heure dans une compétition qui ne pardonne que très rarement les retards à l'allumage. Le contre-exemple de 2006 ne peut aucunement être un leurre, l'aventure suisse de 2008 en représente la meilleure preuve. Face à l'Uruguay, la France, qui va conserver un système en 4-3-3, devra jouer son va-tout. Mais pour ce type de match plus pour que pour tout autre, le plus important n'est pas le système mais l'envie, la confiance et la volonté de se surpasser.

Le spectre du France-Roumanie de l'Euro 2008
De ce point de vue, contrairement aux propos volontaires du capitaine, jeudi dans les travées du stade de Green Point, certains Bleus ont reconnu "avoir quelques doutes" dixit Sidney Govou ou encore devoir "régler des petits trucs devants" selon Jérémy Toulalan. Ils vont de ce fait d'abord et avant tout chercher à être "d'abord très performants derrière" comme l'a martelé le milieu de terrain lyonnais. Mais face à une équipe uruguayenne très compacte, cela ne peut être suffisant. Le souvenir du premier match indigeste en Suisse contre la Roumanie (0-0) ne peut être négligé. Surtout quand il conviendra ensuite de rencontrer le Mexique puis le pays hôte pour un match piège. Les hommes de Raymond Domenech, qui n'ont eu de cesse de répéter que les mauvais résultats amicaux n'étaient pas importants, vont tout de même devoir sensiblement hausser leur niveau de jeu personnel ainsi que leur prestation collective.

Il serait de bon ton, par exemple, d'éviter d'encaisser le premier but comme ce fut le cas devant le Costa Rica (2-1), la Tunisie (1-1) et la Chine (0-1). Les remèdes semblent néanmoins connus, c'est déjà un début. "On a eu une maitrise du jeu même si tout n'a pas été parfait, on aurait peut-être dû aller plus vers l'avant quand on récupérait le ballon avoir plus de changements de rythme, c'est ce qui nous a manqué. On verra contre l'Uruguay si on est solide ou pas. L'Uruguay presse pas mal le porteur du ballon, si on arrive à faire les décalages et à bien faire naviguer le ballon, ce sera plus facile", consent en effet Jérémy Toulalan. Ce premier match tant attendu va servir de révélateur. Coincé dans leur mode de communication étriqué, les Tricolores se retrouvent face à leurs responsabilités. Elles sont énormes. Ils le savent.