Les représentants des 26 pays et des 3 organisations internationales participantes sont réunis en séance de travail au ministère des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, devrait conclure cette conférence dans un discours attendu en fin de matinée.
Sont présents à Paris, les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, John Kerry, de la Russie Sergueï Lavrov, mais aussi saoudien, turc, jordanien et européens. Tous ont écouté les présidents français et irakien qui se sont exprimés en ouverture de la rencontre. François Hollande a appelé ces partenaires internationaux à s’engager « clairement, loyalement et fortement » aux côtés des autorités irakiennes.
« La menace est globale. Il doit donc y avoir une réponse globale. (…) L’unité est aussi nécessaire sur le plan international. Le Conseil de sécurité dans sa résolution 2170 a déclaré que Daesh constitue un danger immense pour la sécurité du monde. Le combat des Irakiens contre les terroristes est donc aussi le nôtre ».
Le président français a aussi affirmé que la France prendra sa part dans l’action militaire contre le mouvement Etat Islamique mais sans préciser davantage.
Des opérations aériennes françaises en Irak
Concernant la présence des jihadistes en Syrie, pays voisin de l’Irak, François Hollande appelle à soutenir l’opposition démocratique syrienne. Son homologue irakien Fouad Massoum a, pour sa part, brossé le tableau des exactions commises par les jihadistes de l’EI.
« Ce mouvement est coupable de purification ethnique et religieuse » selon le chef de l’Etat irakien. Il appelle explicitement la poursuite aux opérations aériennes sur le territoire de son pays. Le président irakien a aussi souligné les besoins humanitaires en termes de retour des populations déplacées et de reconstruction.
Des avions militaires français doivent effectuer « les premiers vols de reconnaissance ... avec l'accord et des autorités irakiennes et des autorités émiriennes » au dessus de l'Irak d'après le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Ce dernier est arrivé ce lundi sur la base militaire d'al-Dhafra aux Emirats arabes unis, avant de se rendre ensuite en Egypte. Paris pourrait mener à terme des frappes aériennes, mais rien d'officiel pour le moment.