Le ministre malien des Affaires étrangères, Tièman Coulibaly, "est attendu incessamment" à Nouakchott, a déclaré à l'AFP un responsable mauritanien qui n'a pas souhaité s'exprimer davantage.
Selon un communiqué gouvernemental publié dimanche à Bamako, M. Coulibaly a pour mission d'exprimer "de vive voix" aux autorités mauritaniennes "la compassion et les regrets du peuple malien" après la fusillade qui s'est produite à Diabali, localité de la région de Ségou (centre).
"Un incident est survenu dans la nuit du samedi 8 septembre 2012 au poste de sécurité de Diabali au cours duquel 16 personnes ont trouvé la mort. Il s'agit de 8 Maliens et de 8 Mauritaniens tués par balle", avait expliqué le gouvernement malien, en exprimant un vif regret mais sans se prononcer sur les circonstances de cette fusillade, ni l'identité des tués et les auteurs des tirs.
Bamako a ordonné une enquête, et promis d'en rendre les résultats publics au Mali et en Mauritanie, ce qui n'a pas empêché le gouvernement mauritanien d'exprimer "sa profonde indignation" dans un communiqué au ton ferme.
Nouakchott parle d'un "massacre barbare perpétré (...) par une unité de l'armée régulière malienne" à l'encontre de "16 paisibles prédicateurs musulmans, pour la plupart mauritaniens, qui se rendaient à Bamako",
Il dénonce "la cruauté de cet assassinat collectif injustifiable de prêcheurs innocents désarmés, par des hommes en armes, revêtus de l'uniforme de l'armée régulière", et exige "une enquête indépendante" à laquelle il souhaite être associé.
Exécutions ou bavure?
Plusieurs zones d'ombres subsistaient lundi autour de cette fusillade, qui s'est déroulée à environ 400 km au nord-est de Bamako. Donc largement au sud de la limite des zones du Nord contrôlées depuis cinq mois par plusieurs groupes islamistes armés, dont Ansar Dine et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Selon des sources militaires, sécuritaires et officielle maliennes jointes par l'AFP, il s'agissait d'islamistes arrivés à Diabali dans un véhicule. La fusillade a été déclenchée par le refus d'obtempérer, qui a poussé l'armée à les traiter "comme des ennemis", d'après l'une des sources.
Un responsable au ministère malien de la Sécurité a précisé à l'AFP qu'il s'agissait de membre de la secte Dawa, originaire du Pakistan et présente dans plusieurs pays du Sahel.
Un cousin d'un Mauritanien tué a parlé dimanche à l'AFP d'exécutions, expliquant qu'il s'agissait de 16 jeunes prédicateurs qui "ont été froidement tués par l'armée malienne". Une thèse reprise également lundi par des membres de communautés arabes et touareg maliennes sur leurs pages de réseaux sociaux.
D'autres s'interrogeaient sur une possible bavure militaire dans un contexte de nervosité et de suspicion au Mali, où la ligne de partition du pays s'est récemment déplacée: le 1er septembre, le Mujao a en effet pris, sans combat, la ville de Douentza (région de Mopti, centre), proche du Nord.
Le Mujao, Ansar Dine, des rebelles touareg et d'autres groupes armés, qui menaient des attaques contre l'armée dans le Nord, ont profité d'un coup d'Etat le 22 mars pour accélérer leur offensive et prendre le contrôle de ces vastes zones entre fin mars et début avril.
Depuis, les islamistes ont évincé leurs ex-alliés rebelles touareg du Nord et menacent de représailles les pays et soutiens d'une force militaire que l'Afrique de l'Ouest se dit disposée à envoyer au Mali pour l'aider à recouvrer ses zones occupées.
Selon un communiqué gouvernemental publié dimanche à Bamako, M. Coulibaly a pour mission d'exprimer "de vive voix" aux autorités mauritaniennes "la compassion et les regrets du peuple malien" après la fusillade qui s'est produite à Diabali, localité de la région de Ségou (centre).
"Un incident est survenu dans la nuit du samedi 8 septembre 2012 au poste de sécurité de Diabali au cours duquel 16 personnes ont trouvé la mort. Il s'agit de 8 Maliens et de 8 Mauritaniens tués par balle", avait expliqué le gouvernement malien, en exprimant un vif regret mais sans se prononcer sur les circonstances de cette fusillade, ni l'identité des tués et les auteurs des tirs.
Bamako a ordonné une enquête, et promis d'en rendre les résultats publics au Mali et en Mauritanie, ce qui n'a pas empêché le gouvernement mauritanien d'exprimer "sa profonde indignation" dans un communiqué au ton ferme.
Nouakchott parle d'un "massacre barbare perpétré (...) par une unité de l'armée régulière malienne" à l'encontre de "16 paisibles prédicateurs musulmans, pour la plupart mauritaniens, qui se rendaient à Bamako",
Il dénonce "la cruauté de cet assassinat collectif injustifiable de prêcheurs innocents désarmés, par des hommes en armes, revêtus de l'uniforme de l'armée régulière", et exige "une enquête indépendante" à laquelle il souhaite être associé.
Exécutions ou bavure?
Plusieurs zones d'ombres subsistaient lundi autour de cette fusillade, qui s'est déroulée à environ 400 km au nord-est de Bamako. Donc largement au sud de la limite des zones du Nord contrôlées depuis cinq mois par plusieurs groupes islamistes armés, dont Ansar Dine et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Selon des sources militaires, sécuritaires et officielle maliennes jointes par l'AFP, il s'agissait d'islamistes arrivés à Diabali dans un véhicule. La fusillade a été déclenchée par le refus d'obtempérer, qui a poussé l'armée à les traiter "comme des ennemis", d'après l'une des sources.
Un responsable au ministère malien de la Sécurité a précisé à l'AFP qu'il s'agissait de membre de la secte Dawa, originaire du Pakistan et présente dans plusieurs pays du Sahel.
Un cousin d'un Mauritanien tué a parlé dimanche à l'AFP d'exécutions, expliquant qu'il s'agissait de 16 jeunes prédicateurs qui "ont été froidement tués par l'armée malienne". Une thèse reprise également lundi par des membres de communautés arabes et touareg maliennes sur leurs pages de réseaux sociaux.
D'autres s'interrogeaient sur une possible bavure militaire dans un contexte de nervosité et de suspicion au Mali, où la ligne de partition du pays s'est récemment déplacée: le 1er septembre, le Mujao a en effet pris, sans combat, la ville de Douentza (région de Mopti, centre), proche du Nord.
Le Mujao, Ansar Dine, des rebelles touareg et d'autres groupes armés, qui menaient des attaques contre l'armée dans le Nord, ont profité d'un coup d'Etat le 22 mars pour accélérer leur offensive et prendre le contrôle de ces vastes zones entre fin mars et début avril.
Depuis, les islamistes ont évincé leurs ex-alliés rebelles touareg du Nord et menacent de représailles les pays et soutiens d'une force militaire que l'Afrique de l'Ouest se dit disposée à envoyer au Mali pour l'aider à recouvrer ses zones occupées.