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Gabon: Ali Bongo Ondimba entame une nouvelle grève de la faim

Selon son avocat, l’ancien chef de l’Etat, qui vit toujours reclus dans sa résidence privée du quartier huppé de la Sablière, dans le nord de Libreville, prend cette initiative pour dénoncer le sort réservé à son épouse et à leur fils. Malades, ces derniers sont toujours en prison, sans avoir accès aux soins requis par leur état de santé. Après 17 mois de détention, Sylvia et Noureddin Bongo ont reçu la visite médicale d’un médecin qui a dressé un rapport accablant.



Alors que sa femme Sylvia et leur fils Noureddin sont toujours incarcérés, l'ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba a décidé d'entamer une nouvelle grève de la faim pour protester contre leur maintien en détention malgré leur état de santé, sans qu'ils puissent avoir accès aux soins requis. Face au mutisme des autorités, celui-ci a décidé de réduire considérablement ses repas, de cesser ses séances de rééducation et refuse désormais toute visite. Il s'agit de la seconde grève de la faim dans laquelle se lance Ali Bongo Ondimba.
 
L'an dernier déjà celui-ci avait cessé de s’alimenter pendant six semaines entre les mois de mai et juin « pour protester contre la séquestration et les actes de torture et de barbarie infligés à [sa] famille ».
Selon Me Gisèle Eyue Bekale, l’une de ses avocates, l’ancien président renversé par un coup d'Etat le 30 août 2023 a été piqué au vif par le rapport qu'il a reçu de la visite médicale de son épouse Sylvia et son fils Noureddin Bongo-Valentin. Selon le document, la première souffrirait d’une augmentation inquiétante de la thyroïde et serait, à 61 ans, exposée à un risque de cancer. Leur fils Nourredin aurait, quant à lui, le tympan percé. Selon le médecin qui les a auscultés, leur état de santé nécessite une évacuation sanitaire à l'étranger pour une prise en charge appropriée.
 
Renversé il y a 17 mois, Ali Bongo est, aujourd'hui, officiellement libre de ses mouvements. Celui-ci pourrait même aller se faire soigner hors du pays affirment les militaires au pouvoir. Mais l’ex-chef de l’Etat, qui reste toutefois sous la surveillance de la garde républicaine 24h sur 24, refuse de quitter le Gabon tant que son épouse et leur fils sont en prison.

RFI

Dimanche 2 Février 2025 - 09:09


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