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Gabon: confusion autour de la défense de l'ancien directeur de cabinet d'Ali Bongo

Au Gabon, l’imbroglio se poursuit autour du procès de Brice Laccruche. L’ancien directeur de cabinet de l’ex-président Ali Bongo est jugé devant la Cour criminelle spéciale pour détournement de fonds publics et blanchiment au sujet de prestations comptables à la présidence. Or ses cinq avocats ont décidé de boycotter les audiences qu’ils jugeaient déséquilibrées et partiales. Le juge a donc demandé qu’on nomme un avocat commis d’office pour remplacer l’un d’entre eux, créant la confusion autour de ce procès.



La prochaine audience est prévue pour le 12 juin, le temps presse. Le président de la cour avait demandé qu’un avocat commis d’office remplace Me Anges Kevin Nzigou après le boycott des audiences. « Normalement, dans ce cas de figure, on se réunit avec les magistrats pour trouver une solution. Mais là, on ne m’a donné aucune explication. Peut-être parce que je défends Brice Laccruche depuis toujours, peut-être parce que je ne me laisse pas intimider », s’interroge Me Nzigou.
 
En tout cas, ce dernier craint la nomination d’un confrère jeune et inexpérimenté dans un dossier de plusieurs centaines de pages et politiquement sensible. « Si on en nomme un, cela confirmera que nous sommes dans une parodie de justice. En tout cas, mes confrères seront solidaires et mon client gardera le silence », avertit l’avocat.
 

« Tout se fera conformément à la loi »

Le bâtonnier a été chargé de cette nomination. Me Raymond Obame Sima estime que la loi est claire. Il faut un avocat commis d’office si l’accusé n’en a pas ou que son défenseur est absent. Néanmoins, le bâtonnier reste prudent. « J’attends les explications des avocats de Brice Laccruche afin de clarifier leur position et voir s’ils le défendent toujours, dit-il. Si c’est le cas, ils viennent aux audiences, s’ils ne sont pas là, il faut prendre des dispositions. En tout cas, tout se fera conformément à la loi. » 

Une rencontre avec Me Nzigou est d’ailleurs prévue ce vendredi 7 juin pour tenter d’y voir plus clair.

RFI

Vendredi 7 Juin 2024 - 10:56


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