Alors que son pas est pressé et qu’autour d’elle les voitures klaxonnent pour vite rentrer avant le couvre-feu, Sylvie nous interpelle pour partager sa satisfaction. « On est vraiment très très très contents pour ça, que vous laissiez trois ou quatre ans, lance-t-elle. Laissez d’abord les militaires gérer ».
« On est obligé d’accepter parce que ce sont des militaires »
Pour elle comme pour Gédéon, les premiers jours au pouvoir des putschistes sont réussis et rassurants. « Sans faute, aussitôt qu’il est venu, il a parlé de la pension des vieux, souligne-t-il. On essaie de voir si, réellement, jusqu’à la fin, ce sera sans faute ».
À ses côtés, son camarade Joris est, lui, moins enthousiaste. « Bon, moi, personnellement, j’ai un peu peur, souffle-t-il. Je voulais normalement qu’on cède le pouvoir à Ondo Ossa [candidat de l’opposition lors des élections générales du 26 août 2023, NDLR]. J’aurais voulu que le verdict soit respecté. En gros, nous, on ne voulait pas ça, mais on est obligé d’accepter parce que ce sont des militaires et on est obligé d’accepter ce qu’ils ont décidé ».
« Si on veut repartir avec des institutions fortes et durables, un coup de balai s’impose »
Accepter une transition nécessaire pour rebâtir le pays, c’est également l’avis d’Odilon, qui voit la situation comme une libération. « La méthode militaire peut paraître forte pour certains mais je pense que, à un moment donné, quand on veut bien faire, pour le Gabon, c’est ce qu’il nous faut, estime-t-il. Si on veut repartir sur de nouvelles bases, si on veut repartir avec des institutions fortes et durables, un coup de balai s’impose ».
Sans actes, l’état de grâce des militaires sera toutefois vite dissipé, préviennent toutefois nos interlocuteurs.
« On est obligé d’accepter parce que ce sont des militaires »
Pour elle comme pour Gédéon, les premiers jours au pouvoir des putschistes sont réussis et rassurants. « Sans faute, aussitôt qu’il est venu, il a parlé de la pension des vieux, souligne-t-il. On essaie de voir si, réellement, jusqu’à la fin, ce sera sans faute ».
À ses côtés, son camarade Joris est, lui, moins enthousiaste. « Bon, moi, personnellement, j’ai un peu peur, souffle-t-il. Je voulais normalement qu’on cède le pouvoir à Ondo Ossa [candidat de l’opposition lors des élections générales du 26 août 2023, NDLR]. J’aurais voulu que le verdict soit respecté. En gros, nous, on ne voulait pas ça, mais on est obligé d’accepter parce que ce sont des militaires et on est obligé d’accepter ce qu’ils ont décidé ».
« Si on veut repartir avec des institutions fortes et durables, un coup de balai s’impose »
Accepter une transition nécessaire pour rebâtir le pays, c’est également l’avis d’Odilon, qui voit la situation comme une libération. « La méthode militaire peut paraître forte pour certains mais je pense que, à un moment donné, quand on veut bien faire, pour le Gabon, c’est ce qu’il nous faut, estime-t-il. Si on veut repartir sur de nouvelles bases, si on veut repartir avec des institutions fortes et durables, un coup de balai s’impose ».
Sans actes, l’état de grâce des militaires sera toutefois vite dissipé, préviennent toutefois nos interlocuteurs.
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