« Les sages femmes sont là ? » Au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Libreville, Augustine Makaya, directrice générale adjointe des lieux, fait le tour du propriétaire : « Vous pouvez nous dire depuis ce matin, combien de patients vous avez reçus ? ». « J’ai reçu cinq patients », répond l’infirmier interrogé.
Le service des urgences est à nouveau opérationnel. Idem pour la maternité. Le personnel est au poste mais les malades ne sont pas là. « C’est un peu timide parce que les gens pensent que l’hôpital est encore fermé, poursuit la responsable. Tout le monde n’est pas au courant. Puis c’est [un jour] férié aussi. Il y en a qui sont partis au village. »
Ces agents sont heureux de reprendre le travail après plus de deux semaines d’une grève sauvage. « La grève est finie comme vous le constatez, témoigne l’un d’eux. Je suis content de pouvoir reprendre le travail parce qu’en fait, on s’ennuyait un peu à la maison. »
Versement d'une avance
« Nous avons eu des avancées très significatives et le président a promis de nous verser une avance, explique Serge Mikala Moundanga, patron du syndicat à l’origine de la grève qui a paralysé le système sanitaire du pays. Nous l’avons acceptée. Nous remercions d’ailleurs le chef de l’Etat pour cet engagement qui est ferme. »
Durant la grève, une femme a accouché sur la terrasse d’un hôpital. Plusieurs autres personnes seraient mortes, faute de soins.
Source : Rfi.fr