Dans un communiqué officiel, le gouvernement a indiqué vendredi soir qu'il "ne saurait tolérer la volonté de chaos qui anime certains candidats et leurs militants" qui voudraient "plonger le pays dans les abîmes d'une violence politique". (Photo: AFP
Le commissariat du Château de la deuxième ville du pays a été saccagé et brûlé par des manifestants. Les policiers ont fui et les pillards ont libéré les personnes qui s'y trouvaient en garde à vue. Le Foyer Roger Buttin, un centre sportif et social du groupe pétrolier français Total, au sud, était en feu. En fin de journée, 250 personnes réparties en petits groupes mobiles ont pillé des commerces dans le quartier de Ngadi, au nord de la ville.
Le groupe pétrolier a organisé un "repli temporaire" de ses salariés basés à Port Gentil, vers Libreville, selon une porte-parole. Des installations de Total et le consultat français à Port-Gentil sont la cible de violences et de pillages depuis jeudi. Dans la ville, un couvre-feu a été décreté de 20 heures à 6 heures du matin "jusqu'à nouvel ordre".
"ON VA ÉVITER DE SORTIR PARCE QU'IL Y A DE LA TENSION"
Dans un communiqué officiel, le gouvernement gabonais a indiqué qu'il "ne saurait tolérer la volonté de chaos qui anime certains candidats et leurs militants" qui voudraient "plonger le pays dans les abîmes d'une violence politique". Le ministre de l'intérieur, également chargé de la défense, Jean-François Ndongou, a déclaré que le Gabon n'avait "pas besoin" de "l'aide militaire de la France", qui y dispose d'un millier d'hommes.
Paris a demandé à ses ressortissants d'éviter les déplacements et condamné les violences. "C'est aux autorités gabonaises d'apporter la sécurité dans le pays", a déclaré le porte-parole du quai d'Orsay Eric Chevallier, ajoutant que les militaires français restaient "mobilisés". Dans le même temps, Bernard Kouchner a assuré que l'évacuation des Français n'étaient "pas à l'ordre du jour".
Contacté par LeMonde.fr, Michel, un Français résidant à Libreville, rapporte que la situation était "plus calme" dans la capitale. "Les problèmes pour le moment c'est uniquement à Port-Gentil", assure-t-il. "A Port-Gentil, il faut être prudent. C'est un cul de sac. S'il y a des problèmes là-bas, il n'y a qu'une chose à faire : attendre d'être évacué", ajoute-t-il. En revanche, l'organisation d'un match de football entre la sélection gabonaise et le Cameroun, samedi après-midi, fait craindre de nouveaux débordements. "On ne sait pas trop ce qu'il peut se passer, explique Michel. "On va quand même éviter de sortir parce qu'il y a de la tension et qu'on peut se faire prendre à partie par n'importe qui
Dès samedi en fin de matinée, des milliers de personnes étaient déjà présents autour de l'enceinte du stade Omar Bongo, entourées d'un dispositif policier exceptionnel par rapport aux rencontres habituelles du Gabon. Les observateurs estiment que le résultat de cette rencontre comptant pour les qualifications pour la Coupe du monde 2010 pourrait avoir des conséquences importantes : une victoire pourrait éclipser la contestation dans les rues de Libreville et Port-Gentil, une défaite, au contraire, pourrait provoquer de nouveaux troubles.
Source: Le Monde
Le groupe pétrolier a organisé un "repli temporaire" de ses salariés basés à Port Gentil, vers Libreville, selon une porte-parole. Des installations de Total et le consultat français à Port-Gentil sont la cible de violences et de pillages depuis jeudi. Dans la ville, un couvre-feu a été décreté de 20 heures à 6 heures du matin "jusqu'à nouvel ordre".
"ON VA ÉVITER DE SORTIR PARCE QU'IL Y A DE LA TENSION"
Dans un communiqué officiel, le gouvernement gabonais a indiqué qu'il "ne saurait tolérer la volonté de chaos qui anime certains candidats et leurs militants" qui voudraient "plonger le pays dans les abîmes d'une violence politique". Le ministre de l'intérieur, également chargé de la défense, Jean-François Ndongou, a déclaré que le Gabon n'avait "pas besoin" de "l'aide militaire de la France", qui y dispose d'un millier d'hommes.
Paris a demandé à ses ressortissants d'éviter les déplacements et condamné les violences. "C'est aux autorités gabonaises d'apporter la sécurité dans le pays", a déclaré le porte-parole du quai d'Orsay Eric Chevallier, ajoutant que les militaires français restaient "mobilisés". Dans le même temps, Bernard Kouchner a assuré que l'évacuation des Français n'étaient "pas à l'ordre du jour".
Contacté par LeMonde.fr, Michel, un Français résidant à Libreville, rapporte que la situation était "plus calme" dans la capitale. "Les problèmes pour le moment c'est uniquement à Port-Gentil", assure-t-il. "A Port-Gentil, il faut être prudent. C'est un cul de sac. S'il y a des problèmes là-bas, il n'y a qu'une chose à faire : attendre d'être évacué", ajoute-t-il. En revanche, l'organisation d'un match de football entre la sélection gabonaise et le Cameroun, samedi après-midi, fait craindre de nouveaux débordements. "On ne sait pas trop ce qu'il peut se passer, explique Michel. "On va quand même éviter de sortir parce qu'il y a de la tension et qu'on peut se faire prendre à partie par n'importe qui
Dès samedi en fin de matinée, des milliers de personnes étaient déjà présents autour de l'enceinte du stade Omar Bongo, entourées d'un dispositif policier exceptionnel par rapport aux rencontres habituelles du Gabon. Les observateurs estiment que le résultat de cette rencontre comptant pour les qualifications pour la Coupe du monde 2010 pourrait avoir des conséquences importantes : une victoire pourrait éclipser la contestation dans les rues de Libreville et Port-Gentil, une défaite, au contraire, pourrait provoquer de nouveaux troubles.
Source: Le Monde