"La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doit intervenir en Gambie le plus rapidement possible avant que l'irréparable ne se produise. Il faut impérativement une délégation de la Cédéao pour se mettre autour d'une table avec Yaya Jammeh afin de trouver une solution à la crise", a suggéré Seydi Gassama, Secrétaire général d'Amnesty international Sénégal.
Pour le responsable d’Amnesty Sénégal qui a soutenu que le Président de la Gambie est dos au mur, a préfèré la négociation que le bain de sang car estimant qu'il est un "tyran capable de semer la terreur à son peuple".
"Une enquête indépendante de la Cour de justice de la Cédéao doit être menée pour élucider les morts de beaucoup citoyens dont l'opposant Soro Sendeng décédé le 14 avril lors de la manifestation pacifique à Banjul réprimée", a-t-il souhaité.
Fatou Jagn Senghor, présidente de l’Ong Article 19,a révélé que les gambiens souffrent, déduisant que "le peuple sénégalais ne sera jamais libre si celui de la Gambie ne l'est pas".
Présent lors du rassemblement, Sedat Jobe, ancien ministre des affaires étrangères de Jammeh, en exil au Sénégal, a estimé que les Gambiens ont de "bonne raison d'être inquiets".
"Le Président est un chef d'Etat qui manque de respect à toute la communauté internationale. C'est en Yaya Jammeh que j'ai vu pour la première fois un président insulter publiquement dans son territoire trois de ses homologues voisins", a-t-il fait savoir.
Plusieurs organisations non gouvernementales accusent le régime de Yaya Jammeh de violer les droits de l’homme dans son pays et d’harceler la presse.
Jeudi 14 avril, plusieurs dizaines de personnes avaient manifesté contre le président gambien Yahya Jammeh pour réclamer plus de liberté.
Source: Alerte Info