Des blessés et des morts sont signalés à Abasan, dans le sud de l’enclave. Des civils sont également pris au piège non loin de Khan Younès, là encore dans le sud de la bande de Gaza. Les ambulances ne peuvent pas s'approcher, des tirs d'armes automatiques sont entendus : des combattants palestiniens y affrontent, ce jeudi matin, l'armée israélienne. Les bombardements y sont très intenses.
Selon un décompte provisoire des services de secours palestiniens, depuis le début de l'opération israélienne, ce sont 132 enfants qui ont été tués, la plupart dans les villes de Gaza et Khan Younès, qui paient un lourd tribut.
Affaiblissement des combattants palestiniens ?
Alors que le Hamas a annoncé mercredi refuser un cessez-le-feu tant que le blocus israélien sur Gaza ne serait pas levé, quatre roquettes ont été tirées depuis l'enclave palestinienne dans la nuit - soit le nombre le plus bas depuis plusieurs nuits. Faut-il y voir la preuve de l'affaiblissement des groupes combattants de Gaza ? Pas nécessairement : il faudra observer ce qui se passe dans la journée de jeudi. Acculés, les combattants se concentrent peut-être sur les soldats israéliens. Ils sont 32 à avoir été tués depuis le début de l'offensive terrestre, il y a une semaine.
Risque de pénuries
Quoi qu'il en soit, selon l’ONG Oxfam, Gaza court un risque de pénurie d'eau et de nourriture. Le principal problème pour les habitants de l’enclave est l'approvisionnement. Certains d’entre eux sont véritablement terrés dans leur foyer : sortir est devenu trop dangereux. L'électricité est également un problème, a pu constater l’envoyé spécial de RFI à Gaza : les coupures de courant peuvent durer plusieurs jours, ce qui empêche de conserver des produits frais.
Une autre inquiétude, enfin, concerne les hôpitaux. Certains manquent de médicaments ; d'autres sont pris pour cible par l'armée israélienne. L’armée israélienne qui affirme que des combattants s'en servent pour lancer des attaques. Elle a demandé à la direction de l'hôpital Al-Wafa, détruit ce mercredi, de sortir tous les patients. Ils ont été renvoyés vers des hôpitaux déjà complètement saturés.
Source : Rfi.fr