Gaza est «l'enfer sur terre», affirme l'ONU

Les combats se poursuivent ce 12 décembre dans la bande de Gaza, devenue selon l'ONU « l'enfer sur terre ». De violents affrontements dans le centre du territoire sont rapportés par le Hamas, plaçant les civils palestiniens dans une situation humanitaire intenable. De son côté, l'armée israélienne poursuit sa mise sous pression et assure que le Hamas est « à son point de rupture ».



Ce qu'il faut retenir :
 
■  L'armée israélienne accentue sa pression mardi face à un Hamas à « son point de rupture », selon le ministre de la Défense israélien. Dans la nuit de lundi à mardi, le mouvement islamiste Hamas a fait état de violents affrontements dans le centre de la bande de Gaza, et des témoins de frappes mortelles dans le sud de ce petit territoire palestinien assiégé.
 
■  Après l'échec du Conseil de sécurité, l'Assemblée général de l'ONU doit se prononcer sur une résolution exigeant « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » dans la bande de Gaza. Un haut responsable de l'ONU en visite à Gaza a décrit la situation comme « l'enfer sur terre ».
 
■ Le gouvernement américain s'est dit « préoccupé » lundi après la publication d'un article du Washington Post, qui affirme, analyse de fragments à l'appui, qu'Israël a utilisé des munitions au phosphore blanc de fabrication américaine lors de frappes sur le sud du Liban en octobre.
 
■ Environ 18 205 Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes sur Gaza depuis le 7 octobre, selon le gouvernement du Hamas. 49 645 personnes ont également été blessées. La majorité sont des femmes et des jeunes de moins de 18 ans.  Plus de 1 200 Israéliens ont été tués.
 
■ Durant la trêve, 110 otages – 86 Israéliens et 24 étrangers – ont été libérés par le Hamas, selon le décompte d'Israël. De son côté, Israël a libéré 240 prisonniers palestiniens ; 137 otages restent détenus à Gaza, selon Israël.
 
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La frégate Languedoc abat un drone des rebelles houthis du Yémen en mer Rouge
 
La frégate Languedoc de la marine française en mission en mer Rouge a abattu un drone houthi qui menaçait directement le navire pétrolier battant pavillon norvégien attaqué au missile plus tôt dans la journée, a déclaré mardi le ministère des Armées dans un communiqué.
 
« La FREMM Languedoc qui patrouillait dans la zone a intercepté et détruit un drone menaçant directement le STRINDA. La FREMM s’est ensuite placée en protection du bâtiment touché, empêchant la tentative de détournement du navire », a déclaré le ministère français des Armées.
 
Les rebelles houthis du Yémen avaient revendiqué une opération militaire contre le pétrolier norvégien STRINDA, dans le cadre d'une campagne de protestation organisée en réponse au siège de Gaza par Israël. Un missile de croisière antinavire lancé depuis une zone du Yémen contrôlée par les Houthis avait atteint un pétrolier commercial, provoquant un incendie et des dégâts, sans faire de victimes.
 
Le mouvement houthi a indiqué qu'il continuerait ses attaques tant qu'Israël ne stopperait pas son offensive dans la bande de Gaza, et a annoncé samedi qu'il ciblerait tous les navires faisant route vers Israël, peu importe leur origine, et prévenu les entreprises de livraison internationales de ne pas utiliser les ports israéliens.
 
Gaza est « l'enfer sur terre », décrit un haut responsable de l'ONU en visite
 
C'est « l'enfer sur terre » à Gaza, a affirmé mardi Philippe Lazzarini, patron de l'UNRWA, l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens de l'ONU, après une visite dans le territoire palestinien intensivement bombardé par Israël depuis plus de deux mois.
 
« De retour à Gaza, tragédie qui s'aggrave interminablement. Les gens sont partout, vivent dans la rue, manquent de tout. Ils implorent d'être mis en sûreté et pour la fin de cet enfer sur terre. On demande l'impossible à nos collègues, dans cette situation impossible », a déclaré M. Lazzarini sur X (ex-Twitter).
 
L’armée israélienne opère en Cisjordanie à Jénine
 
Selon l’agence palestinienne WAFA et le ministère de la Santé du Hamas, quatre Palestiniens ont été tués et d’autres blessés dans une frappe de drone israélien ayant touché Jénine dans la vieille ville. Les dernières images publiées l’agence palestinienne montrent des véhicules militaires israéliens présents dans la ville
Gaza n’a plus que 11 hôpitaux partiellement fonctionnels sur 36
 
Un fonctionnaire de l'Organisation mondiale de la santé a déclaré mardi que seuls 11 hôpitaux de Gaza, soit moins d'un tiers, sont encore partiellement fonctionnels et a plaidé pour qu'ils restent intacts.
 
« En seulement 66 jours, le système de santé est passé de 36 hôpitaux fonctionnels à 11 hôpitaux partiellement fonctionnels - un dans le nord et 10 dans le sud », a déclaré Richard Peeperkorn, représentant de l'OMS pour le territoire palestinien occupé, lors d'un point de presse de l'ONU par vidéoconférence depuis Gaza.
 
« Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre des installations de soins de santé ou des hôpitaux », a-t-il martelé.

L’équipementier Puma ne va plus parrainer l'équipe nationale de football d'Israël
 
Puma va mettre fin à son parrainage de l'équipe nationale de football d'Israël l'année prochaine, a déclaré mardi un porte-parole du fabricant allemand de vêtements de sport, tout en précisant que cette décision a été prise avant l'attaque du Hamas du 7 octobre dans le sud de l'État hébreu.
 
13 soldats israéliens tués par des tirs amis depuis le début des opérations terrestres
 
Le média israélien Haaretz rapporte que l’armée israélienne a déclaré que depuis le début de l'opération terrestre à Gaza, 13 soldats israéliens ont été tués dans des incidents de tirs amis après avoir été « identifiés par erreur comme des terroristes ».

Lundi, l'armée israélienne a publié des chiffres indiquant que 104 membres de ses forces avaient été tués à Gaza depuis le début de l'opération terrestre, et 582 blessés. Le total des pertes depuis le 7 octobre s'élève à 433 soldats tués et 1 645 blessés.

Le ministère de la Santé du Hamas dit que l'armée israélienne prend d'assaut un hôpital
 
Le ministère de la Santé du Hamas a accusé mardi l'armée israélienne d'avoir lancé un assaut contre un hôpital du nord de la bande de Gaza, « assiégé et bombardé » depuis plusieurs jours. Les forces israéliennes « ont lancé l'assaut contre l'hôpital Kamal Adwan après l'avoir assiégé et bombardé pendant plusieurs jours », indique le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidreh, « elles sont en train de regrouper les hommes, dont le personnel médical, dans la cour de l'hôpital et nous craignons que le personnel médical soit arrêté ou tué ».
 
Des colons israéliens envahissent l’enceinte de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem
 
Des dizaines de colons israéliens ont fait irruption mardi matin dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, sous forte protection policière, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFA, relayée par l'Orient le Jour.
 
« Répartis en groupes, les colons extrémistes ont attaqué la mosquée depuis la porte al-Maghariba et ont effectué des incursions provocatrices dans son enceinte », détaille WAFA. « Les assaillants ont accompli des rites talmudiques dans la partie orientale de la mosquée », est-il ajouté.
 
L’incident intervient à l’heure où l’armée israélienne intensifie ses mesures contre les Palestiniens de Jérusalem qui se rendent à la mosquée, contrôlant leurs pièces d’identité et parfois les détenant brièvement, note le site d’information.
 
Le grand chambardement dans les universités américaines sur fond de guerre Israël-Hamas
 
Une douzaine d’écoles américianes sint visées par une enquête pour violation des droits civils. La présidente d’Harvard, Claudine Gay, est appelée à démissionner, Liz Magill, la dirigeante d’UPenn, une autre université d’élite, déjà partie… « Les campus américains sont devenus l’arrière-garde de la guerre à Gaza », assène El Pais en Espagne. En cause, explique le journal : « les nombreuses manifestations pro-palestiniennes, et le climat d’hostilité et d’insécurité que disent ressentir de nombreux étudiants juifs. »
 
L'OMS dénonce le contrôle d'un convoi médical par l'armée israélienne
 
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé mardi les contrôles imposés par l'armée israélienne à un convoi médical dans la bande de Gaza, qui selon lui ont coûté la vie à l'un des blessés. « Nous sommes profondément préoccupés par les contrôles prolongés et la détention des agents de santé qui mettent en danger la vie de patients déjà fragiles », a écrit sur X (ex-Twitter) Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS, en racontant en détail les obstacles rencontrés samedi par un convoi à l'aller vers le nord de la bande de Gaza et l'hôpital Ahli Arab, et au retour.
 
Le convoi sous la houlette de l'OMS et avec le Croissant-Rouge palestinien a été arrêté deux fois à un check-point de l'armée israélienne à hauteur de Wadi Gaza, qui sépare le nord du sud du territoire palestinien, à l'aller et au retour. Un porte-parole de l'OMS a précisé à l'AFP que c'est bien l'armée israélienne qui effectuait les contrôles, le Dr Tedros ne donnant pas cette précision dans son message.
 
 « Certains membres du Croissant-Rouge palestinien ont été détenus à deux reprises », raconte le Dr. Tedros. « Et dans Gaza-ville, un des camions transportant l'aide médicale et une ambulance ont été touchés par des tirs », raconte encore le chef de l'OMS sans préciser qui a tiré.
 
« Un patient est décédé en cours de route, compte tenu de la gravité de ses blessures et du retard pris pour accéder aux soins », accuse le patron de l'OMS, qui avec l'ensemble des agences de l'ONU réclame un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
 
Israël va installer un point de contrôle supplémentaire des camions d'aide pour Gaza
 
L'armée israélienne a annoncé lundi soir la mise en place d'un point supplémentaire d'inspection de l'aide humanitaire avant son entrée dans la bande de Gaza par Rafah, affirmant que cela permettrait de "doubler" la quantité d'assistance entrant dans le territoire palestinien.
 
Situé en Egypte, Rafah est le seul point d'entrée vers la bande de Gaza que peuvent utiliser les organisations internationales afin d'y acheminer de l'aide. Israël a souligné lundi qu'aucun nouvel accès ne serait ouvert, mais que les points de passage situés en Israël de Nitzana et de Kerem Shalom - fermés - seraient utilisés pour effectuer des contrôles avant de faire passer les camions par Rafah.
 
Netanyahu critiqué par l'opposition sur sa politique de guerre
 
Il est impossible de comprendre le niveau de déconnexion et de cynisme du premier ministre, qui mène une campagne politique malveillante en temps de guerre, dont le seul but est de s'exonérer de toute responsabilité, d'accuser les autres et de susciter la haine. La nation mérite un autre leadership. »
Pourquoi les tensions en mer Rouge menacent le commerce mondial ?
 
La France a appelé lundi à éviter tout embrasement régional en mer Rouge où sa flotte est positionnée pour riposter aux attaques lancées depuis plusieurs semaines par les Houthis. Ces agressions répétées, dont la dernière en date est la frappe de missile sur un navire pétrolier norvégien, préoccupent aussi les milieux du fret maritime. Elles mettent en péril le passage par le canal de Suez, l'une des principales autoroutes du commerce mondial.
 
L'armée israélienne a continué d'opérer intensément sur le sol gazaoui
 
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires évoque la situation dans les hopitaux de Gaza
 
Dans une vidéo publiée sur X, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (BCAH) évoque la situation hospitalière dans la bande de Gaza. Dans le clip tourné depuis l’hôpital Deir Al Balah de Gaza, Gemma Connell, une représentante de l'organisation, fait le point :
 
« Les hopitaux de Gaza sont surchargés. Il y a trop de patients, trop de blessés, trop de morts. [...] Nous venons d'abord en solidarité avec les travailleurs de santé et ensuite pour parler de ce que nous avons vu.
 
Nous savons que des milliers de personnes ont été tuées, et nous voyons dans cet hôpital le carnage, les blessés, les morts, les malades qu’on ne peut pas prendre en charge parce qu’il y a tellement de blessures à traiter. [...] En tant que Nations unies, nous allons continuer à […]apporter l’aide dont les Gazouis ont besoin. Mais cette assistance ne va pas arrêter cette guerre. L’important, c’est d’arrêter cette guerre, maintenant.»
Les Houthis revendiquent l'attaque contre le pétrolier battant pavillon norvégien
 
Les rebelles Houthis du Yémen ont revendiqué mardi un tir de missile en mer Rouge qui a touché la veille un pétrolier battant pavillon norvégien. « Les unités navales des forces armées yéménites ont pris pour cible un pétrolier norvégien, le Strinda, transportant du carburant pour Israël », a affirmé un porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree.
 
Pas de victime sur le pétrolier touché par un missile houthi
 
Dans un communiqué publié sur son site internet, l’armateur norvégien du pétrolier-chimiquier Strinda J.Ludwig Mowinckels Rederi a assuré qu'aucune victime n'était à déplorer après l'attaque par un missile houthi au larges des côtes du Yémen.
 
Des Palestiniens tués dans une frappe en Cisjordanie
 
Quatre Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés lors d'une frappe de drone israélien sur la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la santé. Le raid aurait touché la ville et son camp de réfugiés.
 
L'Institut pour l'étude de la guerre a publié sa carte quotidienne sur le conflit, cartographiant ici les évolutions après les combats intenses de ces derniers jours
 
Après l'échec du Conseil de sécurité, Gaza au menu de l'Assemblée générale de l'ONU
 
Prenant le relais après un nouvel échec du Conseil de sécurité paralysé, l'Assemblée générale de l'ONU doit se prononcer mardi sur une résolution exigeant « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » dans la bande de Gaza, un texte non contraignant qui a toutes les chances de passer.
 
Malgré la pression du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui craint un « effondrement total de l'ordre public » dans le territoire palestinien en guerre, un projet de texte réclamant ce cessez-le-feu humanitaire s'était heurté vendredi au Conseil de sécurité à un véto des États-Unis, puissant allié d'Israël.
 
Le projet de texte, consulté par l'AFP, reprend en grande partie la résolution bloquée au Conseil de sécurité vendredi par les États-Unis. S'inquiétant de la « situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza », il « exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat », réclame la protection des civils, l'accès humanitaire et la libération « immédiate et inconditionnelle » de tous les otages.
 
Mais comme le texte adopté par l'Assemblée générale fin octobre - qui appelait à une « trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités » -, il ne condamne pas le Hamas. Une absence systématiquement fustigée par Israël et les États-Unis.
 
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires a publié sa mise à jour quotidienne dans la nuit
 
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) a publié son point quotidien sur la situation dans la bande de Gaza pour la journée du 11 décembre : « Les bombardements israéliens lourds depuis l'air, la terre et la mer à travers Gaza se sont poursuivis, en particulier dans la partie centrale, y compris les camps de réfugiés d'Al Maghazi et d'An Nuseirat.
 
Les opérations terrestres intenses et les combats entre les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens se sont poursuivis, particulièrement à Khan Younis, Jabalya et dans les parties nord de la bande de Gaza. En outre, des frappes aériennes auraient visé des maisons d'habitation dans les parties ouest et centrale de Rafah, désignées comme sûres par l'armée israélienne pour les Palestiniens déplacés. Les groupes armés palestiniens ont continué à tirer des roquettes sur Israël.
 
Des distributions d'aide limitées ont lieu dans le gouvernorat de Rafah. Dans le reste de la bande de Gaza, la distribution de l'aide s'est largement arrêtée ces derniers jours. La capacité des Nations unies à recevoir l'aide a été considérablement réduite ces derniers jours en raison de plusieurs facteurs : la pénurie de camions à Gaza, le manque de carburant, les pannes de télécommunications et le nombre croissant de membres du personnel qui n'ont pas pu se rendre au point de passage de Rafah en raison de l'intensité des hostilités. »
 
Notre envoyée spéciale à Rafah, Carrie Nooten, raconte les émotions de la visite des 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité
 
Fin de mission pour les 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité qui se sont rendus à Rafah à l’invitation des Émirats arabes unis. Les diplomates ont étudié comment rédiger leurs résolutions au mieux pour que les besoins réels des civils puissent être délivrés et ont planché à des solutions, de l’étiquetage intelligent des cartons d’aide humanitaire, aux scanners des camions pour pouvoir gagner du temps lors du contrôle à la frontière, rapporte notre envoyée spéciale sur place, Carrie Nooten.
 
Cette incursion de 12 heures autour de la ville du sud de la bande de Gaza aurait pu se résumer à une « opération selfies ». D’autant qu’en semaine d’élections en Égypte, le gouverneur du Sinaï a sorti la grosse production pour prouver sa mobilisation pour la Palestine. C’était sans compter sur les Palestiniens, les Égyptiens et même quelques agences de l’ONU qui ont décidé de mettre les diplomates basés à New-York en face de leurs responsabilités trois jours après le veto au cessez-le-feu. Mais ce qui les a le plus émus, c’est cette visioconférence avec des enfants patients d’un hôpital de campagne côté Gaza, qu’ils n’ont pas pu finalement visiter en personne.
 
Des déplacés palestiniens à Rafah, devenu un gigantesque camp à ciel ouvert. AP - Hatem Ali
« Il a un réel impératif moral pour nous de ramener ces messages à New York et faire tout ce qu’on peut, pour assurer que les civils de Gaza ne souffrent pas autant qu’ils souffrent aujourd’hui », a commenté Lana Nusseibeh, l’ambassadrice des Émirats. Le message est martelé à chacune des étapes de leur visite. Loin de la raideur bureaucratique de l’ONU, les diplomates se laissent toucher. Devant le point frontière, une jeune fille est venue gentiment bousculer la chorégraphie officielle : elle les a apostrophés sur les devoirs du Conseil, ayant en main deux Chartes des Nations unies, l’une en anglais, l’une en arabe.
 
« Au Conseil de sécurité, notre priorité, c'est de maintenir la paix et la sécurité. Nous avons vraiment essayé… bien sûr, nous devons faire plus. On a encore du chemin à faire, mais nous n’abandonnerons jamais », s'est ému l’ambassadeur chinois Zhang Jun. Même si la réalité sera plus compliquée à négocier, Washington refusant toujours catégoriquement de parler d’un cessez-le-feu.
 
Joe Biden réaffirme son soutien militaire sans faille à Israël jusqu'à la fin de la guerre
 
À l'occasion de la tenue de la cérémonie annuelle de la fête religieuse juive de Hanoukka à la Maison Blanche lundi soir, Joe Biden a tenu à réaffirmer son soutien à Israël et pointé du doigt la montée de l'antisémitisme « dans nos communautés, dans les écoles, les universités et sur les réseaux sociaux ».
 
« Nous fournirons une assistance militaire (à Israël) jusqu’à ce qu’ils se débarrassent du Hamas, mais nous devons être prudents », a déclaré le président américain qui a également assuré, devant ses convives, qu'il n'était pas nécessaire « d’être Juif pour être sioniste », et que « s’il n’y avait pas Israël, il n’y aurait pas un seul Juif en sécurité dans le monde ».
 
Un missile houthi frappe un navire norvégien au large du Yémen
 
Un missile tiré par les rebelles Houthis au Yémen a touché lundi un pétrolier-chimiquier norvégien dans le détroit de Bab-el-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l'Afrique. Aucune victime n'est à signaler pour le moment, a précisé sur X (ex-Twitter) le Commandement central américain (CENTCOM). Le Strinda (le nom du navire) « Aucun navire américain ne se trouvait à proximité au moment de l'attaque, mais l'USS Mason a répondu à l'appel de détresse du Strinda et lui porte actuellement assistance », explique le communiqué le CENTCOM.
 
Le mouvement chiite houthi, aligné sur l'Iran, qui a indiqué qu'il continuerait ses attaques tant qu'Israël ne stopperait pas son offensive dans la bande de Gaza, a annoncé samedi qu'il ciblerait tous les navires faisant route vers Israël, peu importe leur origine, et prévenu les entreprises de livraison internationales de ne pas utiliser les ports israéliens. Selon les données de la firme spécialisée Kpler, le pétrolier STRINDA était en route pour Venise en Italie après avoir chargé de l'huile végétale et des biocarburants en Malaisie. On ne sait pas dans l'immédiat si le navire a un quelconque lien avec Israël.
 
Les combats font rage dans le centre de Gaza, l'armée israélienne assure que le Hamas est sur le point de céder
 
L'armée israélienne accentue sa pression ce mardi dans la bande de Gaza, où les affrontements poussent la population civile à l'exode dans des conditions humanitaires désespérées. « Le Hamas est à son point de rupture, l'armée israélienne reprend ses derniers bastions », a déclaré lundi soir le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans une adresse télévisée. « Le fait que des personnes se rendent [...] vient accélérer notre réussite et c'est ce que nous voulons : avancer rapidement », a déclaré à Khan Younès le chef d'état-major de l'armée, Herzi Halevi, en précisant que l'armée « intensifiait » ses opérations au sud tout en consolidant sa présence au nord. Dans la nuit, le mouvement islamiste Hamas a fait état de violents affrontements dans le centre de la bande de Gaza, et des témoins de frappes mortelles dans le sud de ce petit territoire palestinien assiégé.
 

RFI

Mardi 12 Décembre 2023 11:31


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