Au son des drones au-dehors, Mohamed Moslem explique encore une fois le fonctionnement du réchaud à kérosène. Une pompe met le kérosène sous pression, puis un brûleur chauffé le transforme en gaz. Une flamme bleue apparaît. Un système ingénieux vieux de plus de 100 ans. À défaut de kérosène à Gaza, un mélange d’huile de moteur et de fioul domestique fait l’affaire, expliquent notre envoyée spéciale à Jérusalem, Aabla Jounaïdi et notre correspondant à Gaza, Rami El Meghari.
« J’ai ressorti ce vieux réchaud parce que c’est plus sain et que cela demande moins de produits, explique Abou Zaki, un nouvel utilisateur. Donc, on est venu voir le frère Abou Ahmed. Notre pays est sous occupation, et c’est de pire en pire. J’espère que la guerre prendra fin pour de bon. Mais en attendant, je vais garder ce réchaud avec moi et voir comment les choses évoluent. »
Le réchaud en laiton ne nécessite que peu de liquide pour plusieurs heures de fonctionnement. Mais il demande beaucoup d’entretien. Et c’est là que Mohamed Moslem, héritier de la boutique de son père, intervient : « Depuis la première guerre du Golfe, on n’utilisait plus ces réchauds. On les avait entreposés là dans un coffre. Ici, vous avez des vis. Elles ont mon âge, 50 ans ! Ces pièces, vous ne les trouvez nulle part ailleurs sur le marché. Je les ai héritées de mon père. » Une rareté qui fait grimper le prix des réchauds à 400 shekels, soit une centaine d’euros : une fortune à Gaza.
Aucune aide humanitaire depuis début mars
Les négociations entre Israël et le Hamas semblent chaque jour un peu plus vouées à l'échec. Les deux parties campent sur leurs positions et aucune ne semble prête à concéder le moindre pas.
« Les lignes rouges respectives sont inconciliables. Du point de vue israélien, il y a toujours l'objectif d'obtenir la libération des otages. Mais, ils ont considéré que, de toute façon, ils ne mettraient pas dans la balance un engagement sur une cessation des activités et une évacuation de l'enclave, indique David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS). Du côté du Hamas, il y a impossibilité d'accepter l'idée d'un désarmement qui condamnerait militairement, mais aussi politiquement. On voit donc bien que c'est une impasse totale. »
En prenant le contrôle d'environ 30 % de la bande de Gaza, l'armée israélienne poursuit l'occupation d'un territoire de plus en plus invivable, sans aucune entrée d'aide humanitaire depuis un mois et demi.
Pourtant, dans la balance de chaque négociation, le sort des 58 otages toujours retenus à Gaza par le Hamas, dont 35 sont morts, semble être une priorité toute relative pour le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Tous les efforts pour parvenir à un accord grâce à la médiation d'un pays tiers ont par ailleurs jusqu'à présent échoués.
« J’ai ressorti ce vieux réchaud parce que c’est plus sain et que cela demande moins de produits, explique Abou Zaki, un nouvel utilisateur. Donc, on est venu voir le frère Abou Ahmed. Notre pays est sous occupation, et c’est de pire en pire. J’espère que la guerre prendra fin pour de bon. Mais en attendant, je vais garder ce réchaud avec moi et voir comment les choses évoluent. »
Le réchaud en laiton ne nécessite que peu de liquide pour plusieurs heures de fonctionnement. Mais il demande beaucoup d’entretien. Et c’est là que Mohamed Moslem, héritier de la boutique de son père, intervient : « Depuis la première guerre du Golfe, on n’utilisait plus ces réchauds. On les avait entreposés là dans un coffre. Ici, vous avez des vis. Elles ont mon âge, 50 ans ! Ces pièces, vous ne les trouvez nulle part ailleurs sur le marché. Je les ai héritées de mon père. » Une rareté qui fait grimper le prix des réchauds à 400 shekels, soit une centaine d’euros : une fortune à Gaza.
Aucune aide humanitaire depuis début mars
Les négociations entre Israël et le Hamas semblent chaque jour un peu plus vouées à l'échec. Les deux parties campent sur leurs positions et aucune ne semble prête à concéder le moindre pas.
« Les lignes rouges respectives sont inconciliables. Du point de vue israélien, il y a toujours l'objectif d'obtenir la libération des otages. Mais, ils ont considéré que, de toute façon, ils ne mettraient pas dans la balance un engagement sur une cessation des activités et une évacuation de l'enclave, indique David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS). Du côté du Hamas, il y a impossibilité d'accepter l'idée d'un désarmement qui condamnerait militairement, mais aussi politiquement. On voit donc bien que c'est une impasse totale. »
En prenant le contrôle d'environ 30 % de la bande de Gaza, l'armée israélienne poursuit l'occupation d'un territoire de plus en plus invivable, sans aucune entrée d'aide humanitaire depuis un mois et demi.
Pourtant, dans la balance de chaque négociation, le sort des 58 otages toujours retenus à Gaza par le Hamas, dont 35 sont morts, semble être une priorité toute relative pour le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Tous les efforts pour parvenir à un accord grâce à la médiation d'un pays tiers ont par ailleurs jusqu'à présent échoués.
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