Gestion transparente des deniers publics : Les avocats républicains se posent en veilleurs

Le collectif des avocats républicains (Car) veut être une sentinelle de veille dans la gestion du nouveau gouvernement sénégalais. En conférence de presse ce vendredi 11 mai, il recommande que l’article 37 de la constitution sur la déclaration de patrimoine soit l’objet d’une loi élaborée. Les avocats ont en outre salué la réactivation de la cour de répression contre l’enrichissement illicite.



L’Alliance pour la République (Apr) s’enrichit d’un nouveau collectif. Des avocats se sont regroupés autour d’un cadre pour traiter les questions de fonds de leur formation et s’ériger en sentinelle pour une bonne gouvernance au Sénégal.

Selon son coordonnateur, Me Abdou Kane, cette loi élaborée devrait prendre en charge les modalités de la déclaration et son élargissement éventuel à tous les élus et dépositaires des charges publiques. Et de poursuivre : « quant à la polémique sur le patrimoine déclaré du président Macky Sall, la loi l’autorise à faire une déclaration et non à justifier la provenance de ses biens acquis. Une chose qu’il a respectée. Macky Sall est le premier président à s’acquitter de ce devoir pour mettre à l’aise l’Etat. Il s’y ajoute qu’il a fait plus que ce que la constitution lui a demandé en déclarant le patrimoine de son épouse», selon le journal « Sud Quotidien ».

Le (Car) s’est réjoui de la nomination d’un conseiller chargé de bonne gouvernance. A ce niveau, Me Kane a pensé que cette décision du chef de l’Etat est en adéquation avec sa vision de gérer le pays. Sur la réactivation de la Cour de répression contre l’enrichissement illicite, le Car a attesté qu’elle « vient compléter l’article sur la déclaration de patrimoine. Car si cette loi se limite à un simple listing des biens acquis, la cour a pour obligation d’enquêter sur la provenance des biens. Et engager des poursuites contre les fautifs.»

Parlant des audits annoncés par le régime en place, le collectif des avocats a souligné, qu’ils doivent être menés en toute objectivité, dans le respect des procédures contradictoires et des droits de toute personne physique ou morale concernée. «Notre combat est le combat d’un Sénégal engagé à mettre en œuvre le principe de transparence comme règle de fonctionnement des institutions, engagé à généraliser et accroitre la portée du contrôle, par des instances impartiales, sur tous les organes et institutions, ainsi que sur tous les établissements, publics ou privés, maniant des fonds publics» a avancé leur coordonnateur, selon la même source.

Gata Doré

Samedi 12 Mai 2012 11:21


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