Ghana: 14 jours pour retrouver 5 bébés disparus

Le ministre ghanéen de la santé Sherry Ayittey a donné un délai de 14 jours à un hôpital de la ville de Kumasi pour produire les corps de cinq nouveaux nés qui auraient été mort-nés.



Des nouveaux nés dans un service de maternité

Sept personnes ont été accusées d'avoir perpétré un complot pour voler un bébé à l'hôpital Komfo Anokye début Février.

Suwaiba Mumuni, dont le bébé fait partie des cinq nouveaux nés disparus a déclaré à la BBC qu’elle croit que son enfant est encore en vie.

L'hôpital incriminé, la deuxième plus grande structure sanitaire au Ghana, a nié les allégations.

Le correspondant de la BBC dans la capitale Accra a affirmé que ces disparitions de bébés ont provoqué l'indignation au Ghana.

Des jeunes ont pris d'assaut l'hôpital de Kumasi à 270 kilomètres au Nord-Ouest d'Accra jeudi et la structure a opté pour la fermeture temporaire des services de maternité.

Mme Mumuni a dit qu’après avoir donné naissance le 5 Février, on lui a dit que son bébé était mort-né et il a été emmené par des garçons de salle.

"Quand ses parents sont arrivés plus tard dans la journée pour récupérer le corps en vue d’organiser l'enterrement, il n'a pu être retrouvé", a-t-elle déclaré.

"Les seules nouvelles que je m'attendais à entendre, c'est que mon bébé a été trouvé", a déclaré Suwaiba Mumuni à la BBC.

"Ils m'ont dit que mon bébé est mort, mais ils n'ont pas été en mesure de produire le corps. Je suis convaincu que mon bébé est vivant", a-t-elle réitéré avec assurance.

Les corps de quatre autres nouveaux nés annoncés comme étant des mort-nés ce jour-là sont également introuvables.

"Le ministère ne laissera aucune pierre non retournée jusqu'à ce que la vérité soit établie", a déclaré Sherry Ayittey ministre de la Santé dans un communiqué.

Mme Ayittey a annoncé que l'hôpital avait 14 jours pour retrouver les corps des bébés "pour l'enterrement par les familles."

Le personnel de l'hôpital, qui s'est exprimé sous couvert de l’anonymat, a déclaré qu'il se sentait souvent débordé et qu’il y avait des ressources insuffisantes pour faire face à la demande.

Les sept personnes accusées jeudi d’avoir enlevé le bébé de Mme Mumuni ont été libérées sous caution.

Source : Rfi.fr
 


Dépêche

Samedi 1 Mars 2014 11:21


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