« L'enquête est entrée dans une phase tout à fait décisive. Les juges devraient pouvoir obtenir rapidement tous les éléments susceptibles d'arrêter les coupables », a annoncé Laurent Fabius à l'Assemblée nationale, près d'un an après l'enlèvement et l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Le ministre des Affaires étrangères s'exprimait après une question du député socialiste François Loncle, qui lui demandait si le chef des ravisseurs était bien identifié et s'il s'agissait, comme évoqué par différentes sources, d'un « narcotrafriquant lié à Aqmi » (al-Qaïda au Maghreb islamique).
« Les accords d'Alger qui sont en train d'être discutés entre Bamako et les groupes [armés, ndlr]du Nord [du Mali, ndlr] devraient en outre faciliter l'avancée de l'enquête », a ajouté le ministre, sans répondre précisément sur les informations dont disposent les autorités françaises. «L'espoir très ferme est là. Notre détermination est sans faille au côté des familles et des journalistes de RFI. L'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ne restera pas impuni », a-t-il insisté.
Ghislaine et Claude ont été tués le 2 novembre 2013 à Kidal, dans le nord-est du Mali, peu après avoir été enlevés par un petit groupe d'hommes armés. Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué leur assassinat. Le parquet de Paris a ouvert au printemps 2014 une information judiciaire sur leur assassinat.
Dès novembre 2013, le procureur de la République de Paris, François Molins, avait indiqué que l'homme soupçonné d'avoir planifié l'enlèvement de nos collègues, Bayes Ag Bakabo, était un Touareg lié à Aqmi et un trafiquant de stupéfiants.
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