Gouvernance du secteur extractif au Sénégal : CAJUST plaide pour une meilleure inclusion des femmes



La plateforme Citoyens Actifs pour la Justice Sociale (CAJUST) a organisé, vendredi 25 octobre à Dakar, un atelier destiné à renforcer les connaissances des journalistes sur les défis et enjeux de la gouvernance du secteur extractif et de la transition énergétique. Les discussions ont porté sur des thématiques variées telles que le changement climatique, la transition énergétique, le genre, et la migration.
 
Marieme Soda Mbacké, Directrice exécutive de CAJUST, a exhorté les nouvelles autorités à intégrer davantage la question du genre dans la gouvernance des ressources naturelles. Elle a relevé l'absence d'une prise en compte suffisante de cette question dans le cadre juridique et institutionnel.

"Sur 7951 emplois, seuls 668 postes sont occupés par les femmes"
 
«On ne parle de genre ni dans le code pétrolier ni dans le code gazier. Il n’y a que deux articles qui parlent des questions de femmes dans le Code minier de 2016. On a fait beaucoup de plaidoyers, et nous espérons qu’avec ce nouveau régime, les femmes auront beaucoup plus de place dans cette gouvernance, en termes de participation mais également de partage des revenus, que les besoins spécifiques des femmes soient vraiment pris en charge par ces nouvelles autorités, par l’adoption de nouvelles lois», a soutenu la Directrice exécutive de CAJUST.
 
Dans son exposé, elle a relevé une faible présence des femmes dans les entreprises extractives. Elle précise que « sur un nombre de 7951 emplois, seuls 668 postes sont occupés par les femmes, soit 8, 24%. »  
 
Mme Mbacké explique que dans l’orpaillage, c’est également pareil. « Sur 32 474 personnes qui interviennent directement dans ce segment de l’activité aurifère, les femmes ne représentent que 11, 68%. Et elles sont dans une situation de vulnérabilité en termes de sécurité et de santé. Malheureusement, le cadre juridique n’est pas propice pour les protéger ou prendre en compte leurs préoccupations », a détaillé la Directrice de CAJUST.
 
« À l’horizon 2050, l’essentiel de notre production d’électricité viendra des énergies renouvelables »
 
De son coté, Thaddée Adiouma Seck, juriste spécialisé en gouvernance des ressources naturelles est revenu sur les nouveau enjeux de la gouvernance des ressources naturelles et les défis impulsés par le changement climatique.
 
M. Seck a insisté sur la nécessité de revoir les modèles énergétiques traditionnels (Gaz, charbon et pétrole), fortement émissifs en gaz à effet de serre, et de promouvoir les énergies renouvelables.

« Selon les estimations de l’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables), la part des énergies renouvelables dans la production électrique mondiale pourrait atteindre 91 % d'ici 2050 », a-t-il fait savoir.
 
D’après le spécialiste, on tend vers la fin de l’ère pétrolière pour inaugurer une ère nouvelle qui est l’ère des énergies renouvelables. « La fin de l'ère pétrolière approche, laissant place à une ère dominée par les énergies renouvelables, un passage obligé dans le contexte climatique actuel », a souligné Thaddée Adiouma Seck.
 

Moussa Ndongo

Samedi 26 Octobre 2024 18:21


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