Gouvernement de Transition au Burkina Faso: la Commission nationale des droits humains pointe des dysfonctionnements

Au Burkina Faso, la Commission nationale des droits humains publie un communiqué à destination du gouvernement de transition. Alors qu'un certain climat de tension règne dans le pays après des mobilisations militaires forcées et des disparitions, cette autorité publique indépendante fait part de son inquiétude sur certains points.



Dans le climat de peur indicible qui règne au Burkina Faso, ce communiqué de la CNDH a pour mérite d’attirer l’attention du public burkinabé sur certains points cruciaux pour les libertés individuelles dans une démocratie.
 
La première remarque de la CNDH porte sur le décret d’avril 2023 permettant la mobilisation générale au nom de la lutte anti-terroriste. Un décret dont certains éléments sont ambigus et pourraient être sources de menaces pour les libertés, juge la Commission. Particulièrement pointé : le fait que les critères d’âge ou de justifications circonstanciées des mobilisations peuvent paraître aux yeux de la CNDH discutables.
 
Pour mémoire, ces dernières semaines, Daouda Diallo, pharmacien de son état, et Ablassé Ouédraogo, homme politique de 70 ans, se sont tous deux vus notifier des réquisitions. Ils ont depuis disparu. Leur point commun : avoir été critiques à l’encontre du régime d’Ibrahim Traoré.
 
En conclusion, la Commission invite donc le gouvernement de transition à « clarifier le décret de mobilisation générale et à le mettre en œuvre dans un esprit d’un État de Droit et de société pluraliste de progrès ».
 
Interpellé par cette instance indépendante, le gouvernement n’a pas encore ré

RFI

Samedi 30 Décembre 2023 12:02


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