Grand parti présidentiel : le PDS sur le point d’être enterré

L’idée de création d’un grand parti à la place du PDS se précise de plus en plus. Après des responsables libéraux et de la Génération du Concret, Modou Diagne Fada est encore monté au créneau pour aller dans ce sens. Il a estimé que le PDS est vieux et ses textes obsolètes. Il n’a pas manqué lors de sa conférence de presse à Darou Moukhty de prêcher pour sa chapelle.



Le Secrétaire général du PDS, Abdoulaye Wade
Les assauts répétés contre le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) continuent de plus bel. Depuis la débâcle du parti au pouvoir lors des élections locales de mars dernier, les responsables libéraux ne cessent d’agiter l’idée de la création d’un grand parti qui serait ouvert à tous les alliés de la mouvance présidentielle. Le vice-président de l’Assemblée nationale et responsable dans la communauté rurale de Darou Mousthy, Modou Diagne Fada a réitéré ce vœu d’enterrer le PDS au profit de cette UMP version sénégalaise. Il a, lors d’une conférence de presse, tenue dans son fief situé dans le département de Kébémer déclaré que «le PDS est aujourd’hui devenu vieux et ses textes obsolètes». Il a indiqué : «si nous voulons rester encore longtemps au pouvoir, il nous faut absolument nous adapter à l’ère du temps. Et cela est de la responsabilité du secrétaire général national, par ailleurs président de la République, Abdoulaye Wade».

Modou Diagne Fada a, par ailleurs, estimé que le PDS doit être un parti ouvert, moderne et surtout un parti doté de textes sans ambigüité et ouvert à tous les courants et à toutes les sensibilités qui désirent militer avec Me Abdoulaye Wade. «Le PDS doit être porté par des gens crédibles, légitimes et des hommes d’avenir».

Après avoir esquissé les contours de ce futur grand parti, Modou Diagne Fada a tiré la couverture de son côté. Il a proposé que le PDS soit confié à des gens qui connaissent le feeling et la sociologie du PDS. «Sinon cela peut nous mener loin de notre idéologie, du libéralisme», a-t-il ajouté. Il a prêché pour sa chapelle en soulignant qu’il reste inféodé à Abdoulaye Wade. Le vice-président de l’Assemblée nationale a, clairement soutenu qu’il ne sera jamais derrière une autre personne que Me Wade dans le PDS. «A part Me Abdoulaye Wade, il ne peut exister un leader qui peut être devant moi dans le PDS», a-t-il argué.

Jean Louis Djiba

Dimanche 5 Juillet 2009 22:56


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