L'accord conclu avec l'Eurogroupe laisse au gouvernement grec une marge de manœuvre dans la proposition de réformes. Mais c’est une marge étroite, car ces mesures ne doivent pas, au bout du compte, avoir d'impact budgétaire négatif.
Le gouvernement Tsipras, élu sur un programme anti-austérité, ne veut pas procéder à de nouvelles baisses du salaire des fonctionnaires ni des retraites. Il entend même réévaluer progressivement le salaire minimum. Par ailleurs, les conventions collectives, plus favorables aux salariés, devraient être rétablies.
Il va donc falloir chercher ailleurs les économies. La Grèce va proposer de renforcer la lutte contre l'évasion fiscale et la corruption, et chiffrer cet effort pour tenter de convaincre ses créanciers de sa bonne foi. Athènes va aussi promettre d'améliorer l'efficacité du secteur public et donc d'en réduire le coût. Mardi les ministres des Finances de l'Eurogroupe feront savoir si ce programme leur semble crédible, seule condition pour la Grèce perçoive les quatre mois supplémentaires d'aide financière dont elle a le plus grand besoin.