Grogne et menace des marchands ambulants: l'opposition soupçonne le pouvoir

Si des marchands ambulants ont engagé un bras de fer avec la mairie de Dakar, depuis la sortie de son patron, Khalifa Sall sur son intention de désengorger les artères de Dakar, c’est parce qu’il y a des responsables politiques appartenant au pouvoir qui tirent les ficelles. C’est la conviction de la Conférence des leaders de Bennoo Siggil Senegaal qui s’est prononcée hier, jeudi 20 août, sur la question.

Pour les leaders de l’opposition, l’attitude d’hostilité affichée par les marchands ambulants « se prononçait sur la réaction ou la menace des marchands ambulants « sent la manipulation. Le porte-parole du jour, Cheikh Sarr se veut très clair : « Certaines franges du pouvoir sont en train de manœuvrer en tentant de monter les marchands ambulants contre la mairie de Dakar gérée par un opposant. Pourtant, le maire Khalifa Sall, tout le monde le sait, à commencer par ces manipulateurs tapis dans l’ombre, a toujours prôné le dialogue et la concertation avec les marchands ambulants avant toute décision ».

La Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal tenait à alerter l’opinion des « agissements de gens qui veulent détourner l’opinion des vrais problèmes ».

Les responsables de l’Anoci doivent réagir…

Par ailleurs, la Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal ne pouvait pas être insensible au livre « Contes et Mécomptes de l’Anoci » du journaliste Abdou Latif Coulibaly, directeur de l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (Issic). Pour les responsables des partis de l’opposition, le journaliste d’investigation a posé, à n’en pas douter, un « acte citoyen ». C’est pourquoi, le porte-parole du jour, invite les personnes mises en cause dans ce livre à s’expliquer. « Il faut que les autorités de l’Anoci réagissent comme le livre le leur impose », lance Cheikh Sarr.

Prendre très au sérieux la menace des populations

Les coupures intempestives de la Senelec ont aussi retenu l’attention des leaders de Benno Siggil Senegaal. Ces derniers exigent des solutions pour mettre fin au calvaire des populations en cette période de forte canicule. Ils attirent l’attention des autorités sur un éventuel réveil brutal des populations qui menacent de descendre dans la rue.

Quant à l’affaire « Monument 35 % », c’est-à-dire celui de la Renaissance Africaine, les responsables de l’opposition parlent de « mal donne, le fait qu’un président de la République traite une affaire commerciale avec l’Etat qu’il dirige lui-même ». Suffisant pour que les opposants au Président invitent le Chef de l’Etat à descendre de son piédestal

Mbane ne fera pas oublier Missirah Wandenne

Pour ce qui est de la décision rendue par la Cour suprême rétablissant dans ses droits le Président du Conseil rural de Mbane élus par les populations de cette localité, les leaders de l’opposition disent prendre acte de cela. Mais ils refusent de s’enflammer pour autant, puisque selon eux, « c’est le droit qui a été rendu aux populations de Mbane », dira Cheikh Seck qui ajoute que les autorités judiciaires ne doivent pas oublier le verdict de Missirah Wandenne, localité située dans le département de Vélingara, « où le pouvoir veut imposer un président de communauté rurale qui n’est pas élu par les populations ». Rappelons que la Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal va engager, dans les prochains jours, une réflexion sur le contenu d’un document où seront consignés le plan d’action et les dispositions relatives au fonctionnement de la coalition des partis de l’opposition.