Pour cette dernière séance, les accusés étaient absents avec pour excuse que l'audience se tenait un vendredi, jour de la prière. Mais si le juge avait dans le passé fait une exception en raison du ramadan, cette fois il a refusé de reporter l’audience.
Pendant cinq jours, les cinq accusés n’ont pas toujours été présents. Mardi, le cerveau autoproclamé des attentats, Khaled Cheikh Mohammed est resté dans sa cellule. Il est réapparu mercredi, vêtu de sa veste de camouflage des moudjahidines, souvenir du temps où il combattait l’occupant soviétique, et s’est lancé dans une violente critique de la justice américaine, accusant Obama «d’assassiner légalement au nom de la sécurité nationale». Le théâtre l’a emporté sur la substance.
Le juge militaire n’a pas encore tranché la question principale qui divise la défense et l’accusation. Les avocats veulent pouvoir citer des témoins qui diront que les prisonniers ont subi de mauvais traitements lors de leur interrogatoire. Le procureur s’y oppose dans le souci de protéger des informations classifiées.
Un avocat a aussi demandé que le procès, qui ne commencera pas avant l’an prochain soit télévisé. Une requête qui a peu de chance d’être accordée, le gouvernement américain ne voulant pas offrir une tribune mondiale aux propagandistes d’al-Qaïda.
Source RFI