Guerre au Proche-Orient: trois journalistes tués au Liban dans un bombardement israélien

Trois journalistes couvrant la guerre entre Israël et le Hezbollah ont été tués lors d'une frappe israélienne apparemment ciblée sur leur logement dans la région de Hasbaya, dans le sud du Liban. L’armée israélienne poursuit ses offensives au Liban, comme jeudi soir dans la banlieue sud de Beyrouth. Mais aussi à Gaza, où la situation humanitaire reste très compliquée dans la région Nord notamment avec plus de 770 personnes tuées ces trois dernières semaines.



Ce qu'il faut retenir ► Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est en visite au Proche-Orient jusqu'au 25 octobre, son onzième voyage dans la région. Après avoir rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu le 22 octobre, il rencontre le Premier ministre libanais ce vendredi 25 octobre à Londres.

► Israël a annoncé jeudi 24 octobre l'envoi d'une délégation au Qatar pour négocier un accord sur Gaza impliquant une libération des otages, alors que le Hamas s'est dit ouvert à des pourparlers sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien dévasté par plus d'un an de guerre.

► À l'occasion de la conférence internationale de soutien au Liban qui s'est ouverte ce jeudi à Paris, où la France a invité 70 pays et organisations internationales, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a annoncé que la communauté internationale va débloquer 1 milliard de dollars. La France y contribue à hauteur de 100 millions d'euros, selon le président français Emmanuel Macron.
 Au moins 1 552 personnes ont été tuées au Liban depuis qu'Israël a intensifié ses bombardements à travers le pays le 23 septembre, selon un décompte établi mardi par l'AFP et basé sur des données officielles. Mi-octobre, l'ONU recensait près de 700 000 déplacés. Le ministère libanais de la Santé a fait état dimanche de 2 464 morts au Liban et au moins 11 530 blessés depuis octobre 2023.
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7h57 : Le Crif dénonce des propos « inacceptables » de Macron au sujet d'Israël
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a dénoncé des propos « outranciers » et « inacceptables » tenus par le président Emmanuel Macron au sujet de la politique militaire d'Israël, qui mène actuellement des frappes au Liban.

« Outrance et gâchis », s'est ému le Crif dans un communiqué publié jeudi soir sur le réseau social X. « Jamais en France un président de la République n'a eu de tels mots. »

Jeudi, lors de la conférence pour le Liban initiée par Emmanuel Macron afin de récolter des fonds pour le pays, le président français a critiqué la politique militaire d'Israël en employant le mot « barbarie ». « On parle beaucoup de guerre de civilisation (...). Je ne suis pas sûr qu'on défende une civilisation en semant soi-même la barbarie », a-t-il lâché en référence au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui affirme défendre la civilisation judéo-chrétienne dans le combat israélien à Gaza ou au Liban.

Pour le Crif, ces propos d'Emmanuel Macron sont « inacceptables » : « Les mots outranciers employés par le président de la République renvoient symboliquement dos-à-dos les vrais barbares du Hamas et du Hezbollah, qui ont massacré, mutilé et violé des populations civiles, et la riposte d'une démocratie attaquée », a-t-il estimé.

Le Crif demande au président Français « des mots pour apaiser et panser les plaies ».

RFI

Vendredi 25 Octobre 2024 09:19


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