Guerre au Soudan: une trentaine de morts dans des combats à El Fasher au Darfour

Au moins 27 personnes ont été tuées et 130 blessées dans des affrontements entre l'armée soudanaise et les paramilitaires à El Fasher, plus grande ville dans la région du Darfour accueillant des milliers de déplacés, plus d'un an après le début de la guerre au Soudan, a rapporté l'ONU dimanche soir. L'ONG Médecins sans frontières décompte près de 300 blessés.



Depuis ce vendredi, de violents affrontements entre l’armée soudanaise et les paramilitaires. Des tirs d’artilleries et des tirs à l’arme lourde font ragent dans cette localité de plus de 1,5 million de personnes, dont 800 000 déplacés. Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) plus de 27 personnes ont été tuées.
 
L’organisation Médecins sans frontières (MSF) fait pour sa part état de plus de 300 blessés en trois jours. Dans un communiqué publié ce dimanche, MSF exhorte les parties belligérantes à assurer la protection des civiles et des structures de santé.
 
« Il y a des combats tout autour de la ville et à l’intérieur, on a reçu à l’hôpital 160 blessés vendredi 10 mai 2024, et aujourd’hui, on est déjà à 140 blessés avec au moins 10 morts pour cette journée, pointe Claire Nicolet responsable des opérations de l'organisation au Soudan. Donc, on voit une très forte intensification des combats de toutes parts, malheureusement, on a déploré une frappe aérienne en face d’un hôpital que l'on soutient qui a fait écrouler le toit des soins intensifs. Il y a deux enfants qui sont décédés suite à ça. Aujourd’hui, cet hôpital n’est plus utilisé puisqu’il n’est ni plus du tout en état, ni en sécurité. »
 
La situation est catastrophique selon la responsable de MSF qui souligne que l'intensification des combats pose un véritable défis pour soigner les blessés. « On essaie de faire notre maximum pour déjà répondre aux blessés. Malheureusement, la majorité des blessés viennent tous dans le même hôpital qui est déjà complètement sous l’eau. En termes de charge de travail, c'est-à-dire qu’il y a même plus de places, les patients sont partout dans l’hôpital, et malheureusement, c'est le seul hôpital qui soit vraiment fonctionnel, notamment au niveau de la chirurgie. En plus, il faut que les gens puissent se rendre à l’hôpital, ce qui est déjà une difficulté en soit, car avec toute cette insécurité, c'est déjà difficile de pouvoir se déplacer dans la ville. »

RFI

Lundi 13 Mai 2024 09:42


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