C’est dans un entretien radio avec RMC Sport, à bord de sa voiture avec d’autres joueurs pour rejoindre la France, que Pape Djibril Diaw exprime sa peur de ces derniers jours en Ukraine. Défenseur central sénégalais âgé de 27 ans, il a signé, il y a quelques semaines, avec le club ukrainien de Rukh Lviv. En janvier, l’ancien joueur de Caen et Angers rejoignait Lviv, une ville située à 500 kilomètres à l'ouest de Kiev et à 70 kilomètres de la frontière polonaise.
"A mon arrivée, je sentais déjà une certaine inquiétude et tout le monde s'était mis dans la tête qu'à tout moment, la situation pouvait dégénérer", raconte-t-il à RMC Sport. C'est ce qui s'est passé dans la nuit de mercredi à jeudi. La capitale ukrainienne s’est réveillée avec l’annonce de l’intervention militaire russe et des bombardements. Au petit matin, Vladimir Poutine avait annoncé mettre sa menace d’invasion à exécution, en lançant une opération d’envergure sur le territoire ukrainien.
"J'ai été réveillé par une sirène", confie Elhadji Pape Diaw, qui a connu la Ligue 1 et la Ligue 2 entre 2019 et 2021. "Alors on est allé se renseigner au club et on nous a dit que les Russes attaquaient. C'était la panique dans l'équipe et on a appris que le championnat était suspendu. Même si on n'était pas du côté des bombardements, il ne fallait pas trop s'attarder là-bas", poursuit-il.
Dans la foulée, Elhadji Pape Diaw, accompagné de deux de ses coéquipiers, a décidé de quitter Lviv au volant de sa voiture.
"L'essentiel était de quitter le pays"
"La difficulté c'était de faire le plein d'essence. Il y avait beaucoup de queue et des rationnements pour que tout le monde s'approvisionne. Mais heureusement, j'avais encore un peu d'essence et ça l'a fait...", explique-t-il, soulagé. "Vers 14h, on est passé récupérer nos passeports au club et puis on est partis. On est arrivés à la frontière vers 16h45. Mais il y avait énormément de monde, tout le monde voulait sauver sa peau, ce n'était pas facile".
Après des heures d'attente et d’inquiétude, les trois hommes sont parvenus à franchir la frontière. "On a passé la frontière aux alentours de minuit. Il fallait prendre son mal en patience mais l'essentiel était de quitter le pays. Il y avait beaucoup de contrôles, j'ai eu très peur qu'on ne puisse pas passer. Il y avait beaucoup trop de voitures, des Ukrainiens, des étrangers, c'était le sauve-qui-peut général, tout le monde voulait passer la frontière, contourner la queue... Il fallait se sauver au plus vite."
C'est finalement vers 3h du matin qu'il est arrivé dans un hôtel de Cracovie. Sans avoir beaucoup dormi, Elhadji Pape Diaw se sent désormais en sécurité. "J'accuse un peu le coup, il y a beaucoup de sentiments mélangés, dit-il à RMC Sport. Dans ce genre de moment, le plus important, c'est la santé, être sain et sauf, être en sécurité. J'ai essayé de gérer, mais c'est difficile de mettre des mots. Je vais reprendre la route de la France dès demain pour retrouver ma famille.
", a-t-il raconté à RMC Sport.
"A mon arrivée, je sentais déjà une certaine inquiétude et tout le monde s'était mis dans la tête qu'à tout moment, la situation pouvait dégénérer", raconte-t-il à RMC Sport. C'est ce qui s'est passé dans la nuit de mercredi à jeudi. La capitale ukrainienne s’est réveillée avec l’annonce de l’intervention militaire russe et des bombardements. Au petit matin, Vladimir Poutine avait annoncé mettre sa menace d’invasion à exécution, en lançant une opération d’envergure sur le territoire ukrainien.
"J'ai été réveillé par une sirène", confie Elhadji Pape Diaw, qui a connu la Ligue 1 et la Ligue 2 entre 2019 et 2021. "Alors on est allé se renseigner au club et on nous a dit que les Russes attaquaient. C'était la panique dans l'équipe et on a appris que le championnat était suspendu. Même si on n'était pas du côté des bombardements, il ne fallait pas trop s'attarder là-bas", poursuit-il.
Dans la foulée, Elhadji Pape Diaw, accompagné de deux de ses coéquipiers, a décidé de quitter Lviv au volant de sa voiture.
"L'essentiel était de quitter le pays"
"La difficulté c'était de faire le plein d'essence. Il y avait beaucoup de queue et des rationnements pour que tout le monde s'approvisionne. Mais heureusement, j'avais encore un peu d'essence et ça l'a fait...", explique-t-il, soulagé. "Vers 14h, on est passé récupérer nos passeports au club et puis on est partis. On est arrivés à la frontière vers 16h45. Mais il y avait énormément de monde, tout le monde voulait sauver sa peau, ce n'était pas facile".
Après des heures d'attente et d’inquiétude, les trois hommes sont parvenus à franchir la frontière. "On a passé la frontière aux alentours de minuit. Il fallait prendre son mal en patience mais l'essentiel était de quitter le pays. Il y avait beaucoup de contrôles, j'ai eu très peur qu'on ne puisse pas passer. Il y avait beaucoup trop de voitures, des Ukrainiens, des étrangers, c'était le sauve-qui-peut général, tout le monde voulait passer la frontière, contourner la queue... Il fallait se sauver au plus vite."
C'est finalement vers 3h du matin qu'il est arrivé dans un hôtel de Cracovie. Sans avoir beaucoup dormi, Elhadji Pape Diaw se sent désormais en sécurité. "J'accuse un peu le coup, il y a beaucoup de sentiments mélangés, dit-il à RMC Sport. Dans ce genre de moment, le plus important, c'est la santé, être sain et sauf, être en sécurité. J'ai essayé de gérer, mais c'est difficile de mettre des mots. Je vais reprendre la route de la France dès demain pour retrouver ma famille.
", a-t-il raconté à RMC Sport.