Le 8 mars mars ont eu lieu les obsèques du général Tagmé Na Waï. Celles du président Joao Bernardo Nino Vieira auront lieu mardi 10 mars. (Photo: RFI)
Les effectifs de la commission d’enquête sont maintenant au complet. Cinq représentants de la police judiciaire, trois magistrats, deux délégués de l’armée. Mais selon nos informations, une semaine après l’assassinat du président Nino Vieira par des militaires, cette commission n’a toujours pas commencé son travail. Elle ne le fera pas avant mercredi.
Cette lenteur à lancer l’enquête rend l’investigation plus incertaine, d’autant que la scène du crime, la maison de Nino Vieira, n’a pas été protégée des intrus. Des éléments de preuves ont pu y être prélevés, ajoutés ou simplement dégradés involontairement. Ils sont nombreux à penser, ici à Bissau, que si cette commission n’est pas internationale, elle ne parviendra pas à sanctionner les coupables.
Une commission bissau-guinéenne pourra-t-elle, en effet, mettre en cause les éléments de l’armée qui ont attaqué la résidence, tué le chef de l’Etat et emporté des objets volés dans sa maison ?
Les témoignages pourtant ne manquent pas, certaines sources citent même des noms. Il y a de l’appréhension et de la peur, explique un Bissau-guinéen, venu soutenir la famille de Nino Vieira, parce que les malfaiteurs courent toujours. Dans un tel climat d’impunité, des proches de l’ancien président ne se considèrent plus en sécurité actuellement à Bissau. Plusieurs d’entre eux ont quitté le pays.
Source: RFI
Cette lenteur à lancer l’enquête rend l’investigation plus incertaine, d’autant que la scène du crime, la maison de Nino Vieira, n’a pas été protégée des intrus. Des éléments de preuves ont pu y être prélevés, ajoutés ou simplement dégradés involontairement. Ils sont nombreux à penser, ici à Bissau, que si cette commission n’est pas internationale, elle ne parviendra pas à sanctionner les coupables.
Une commission bissau-guinéenne pourra-t-elle, en effet, mettre en cause les éléments de l’armée qui ont attaqué la résidence, tué le chef de l’Etat et emporté des objets volés dans sa maison ?
Les témoignages pourtant ne manquent pas, certaines sources citent même des noms. Il y a de l’appréhension et de la peur, explique un Bissau-guinéen, venu soutenir la famille de Nino Vieira, parce que les malfaiteurs courent toujours. Dans un tel climat d’impunité, des proches de l’ancien président ne se considèrent plus en sécurité actuellement à Bissau. Plusieurs d’entre eux ont quitté le pays.
Source: RFI