C'est devant 15 000 personnes dont une dizaine de chef d'Etats de l'Afrique de l'Ouest que le nouveau président José Mário Vaz a prêté serment. Une cérémonie qui a commencé par une session symbolique du nouveau Parlement investi mardi, pour valider le serment du nouveau président.
« Je jure sur l'honneur de défendre la Constitution et les lois, l'indépendance et l'unité nationale, de mettre mon intelligence et mon énergie au service du peuple afin de remplir les tâches de la haute fonction pour laquelle j'ai été élu », a déclaré José Mário Vaz de maznière solennelle, la main droite levée et les yeux rivés sur la Constitution tenue devant lui par le président de la Cour suprême Paulo Sanha. Un serment ponctué par 21 coups de canon. C'est la tradition dans ce pays qui a accédé à la souveraineté internationale par les armes.
Les tâches qui attendent José Mário Vaz sont énomes, le pays manque de tout. Et le nouveau président en est conscient. « Aide-toi, et le ciel t'aidera », semble-t-il lancer à ses compatriotes, quand il les prie de retrousser les manches. « Le pays ne produit pas suffisamment de richesse pour faire face à ses nécessités. c'est une minorité qui travaille pour prendre en compte une majorité. Il faut maintenant que tout le monde mette les mains à la pâte », a-t-il lancé du haut de sa tribune.
« L'instabilité chronique dans lequel se trouve notre pays n'est pas la cause de nos problèmes mais plutôt une conséquence de l'extrême pauvreté (...) que nous allons tous combattre », a également déclaré José Mário Vaz dans son discours de 45 minutes.
La Guinée-Bissau où tout est à faire peut aussi compter sur le soutien des pays amis et de la Commnauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). « Nous fondons beaucoup d'espoir sur en cette journée qui en est une de retour à l'ordre constitutionnel normal et nous espérons que la Guinée Bissau avec son peuple sera accompagné par toute la communauté internationale et la Cédéao », a indiqué le président sénégalais Macky Sall, présent à la cérémonie.
Les chefs d'Etat présents venaient tous d'Afrique de l'Ouest : le Sénégalais Macky Sall, le Gambien Yaya Jammeh, le Guinéen Alpha Condé, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Béninois Thomas Boni Yayi, mais également Blaise Compaoré du Burkina Faso, Mahamadou Issoufou du Niger, Jorge Carlos Fonseca du Cap-Vert, John Dramani Mahama du Ghana et Goodluck Jonathan du Nigeria.
Source : Rfi.fr