Guinée-Bissau: pas d'amnistie pour les auteurs du coup d'Etat de 2012

Le Parlement a rejeté ce mardi la loi d’amnistie en Guinée Bissau. Il n'y aura pas d'amnistie pour les auteurs du coup d'état d'avril 2012. Un projet présenté par le gouvernement et qui visait à « apaiser le climat politique » avant les prochaines élections générales prévues pour le 24 novembre, mais décrié par les défenseurs des droits de l'homme et par la société civile. Certains parlementaires réfléchissent à un nouveau texte.



Le Parlement de la Guinée-Bissau. AFP PHOTO/ ISSOUF SANOGO
La pression et les manœuvres d’intimidation n’ont pas eu d’effet sur la détermination d’un groupe de députés de faire échouer une loi qui dédouane les auteurs militaires du coup d’Etat du 12 avril 2012 et leurs complices civils.

 
Plusieurs organisations de la société civile se sont également déclarées opposées à ce projet qui favorise l’impunité.
 
La majorité absolue n'a pas été atteinte

 
Seulement 72 députés étaient présents dans l’hémicycle au moment du vote. C'est Braima Sori Djalo, président de l’Assemblée nationale, qui a proclamé les résultats : « Sur 72 députés présents dans la salle, 40 ont voté pour, 25 ont voté contre et sept députés se sont abstenus, cela signifie que la loi n’est pas adoptée ». En effet, pour être votée, la loi devait obtenir une majorité absolue de 100 députés. 
 
« Ce projet de loi ne concerne pas les crimes de sang. Nous avons tous assisté à l’assassinat de personnalités pendant qu’elles étaient encore en fonction et la justice n’a pas été faite », a argué Florentino Mendes Pereira, secrétaire général du Parti du renouveau social (PRS), sans convaincre ses collègues. Tous les représentants du PRS ont en effet voté en faveur de la loi. 
 
Vers un nouveau texte

 
Les vacances parlementaires seront probablement mises à profit pour multiplier les concertations en vue de ramener le projet au Parlement dès la rentrée prochaine, en novembre.
 
« Nous allons maintenant analyser ce qui vient de se produire. Et après on reviendra peut-être dessus, s'il s'agit d'une condition pour que le pays obtienne la normalité et poursuivre cette démarche de normalisation, il se peut que l'on en débatte à nouveau dans cette chambre », a déclaré Florentino Mendes Pereira.

Source : Rfi.fr
 

Dépéche

Mercredi 11 Septembre 2013 13:02


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