L'exécutif, dont Moussa Dadis Camara, le jeune capitaine qui a pris le pouvoir le 23 décembre, a annoncé la composition mercredi soir, fait la part belle aux militaires et aux techniciens.
Responsables politiques et syndicaux, qui formaient l'essentiel des précédents gouvernements, en sont pratiquement absents.
Dans un discours de 40 minutes retransmis à la télévision, Camara à dévoilé un programme axé sur l'amélioration des services publics et la relance d'une économie très largement dominée par la bauxite, dont la Guinée est le premier producteur mondial.
"Je m'engage à procéder à la révision du code minier et des conventions minières en vigueur, à des audits technique, financier et fiscal sur les cinq dernières années et ceci par l'entremise de cabinets de réputation internationale", a-t-il déclaré. Il avait déjà annoncé le 27 décembre son intention de revoir les contrats miniers qu'il juge biaisés.
Le nouveau président guinéen a également promis de privatiser les secteurs de l'eau, de l'électricité et du téléphone après le lancement d'appels d'offres internationaux.
Outre un ministère chargé des audits, de la transparence et de la bonne gouvernance, le chef de la junte a mis en place une commission chargée de "surveiller les secteurs stratégiques de l'économie guinéenne" dirigée par le ministre de la Défense Sékouba Konaté, numéro trois de la junte baptisée Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD).
DIX MILITAIRES AU GOUVERNEMENT
Afin d'améliorer le professionnalisme des forces armées, Camara a en outre annoncé que le service militaire serait obligatoire pour les étudiants.
Le nouveau gouvernement a été formé à la demande de Kabiné Komara, un ancien banquier que les militaires ont nommé le 30 décembre au poste de Premier ministre.
Mahmoud Thiam, autre personnalité issue du secteur bancaire, prendra la tête du ministère des Mines et celui de l'Economie et des Finances reviendra au capitaine Mamadou Sandé, également nommé au poste de ministre délégué à la Présidence, rapporte la télévision publique, qui le présente comme un économiste.
Le général Mamadouba "Toto" Camara et Sekouba Konaté, numéro deux et trois de la junte, ont été confirmés respectivement aux postes de ministre de la Sécurité et de la Défense.
Dix des 29 ministres et secrétaires d'Etat sont issus de l'appareil militaire et les autres sont pour la plupart des techniciens, qui viennent pour quelques uns du secteur privé.
"Le président n'a même pas évoqué le calendrier électoral dans son discours. Les partis politiques ont voulu jouer chacun leur partition pour se positionner dans la perspective de la formation du gouvernement, et ils se sont retrouvés le bec dans l'eau", a commenté Mamadouba Bah Baadikko, président de l'Union des Forces démocratiques, membre de l'opposition.
Au lendemain du coup d'Etat, la Guinée a été exclue de la Communauté de développement des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) jusqu'à la restauration de la démocratie, que les militaires promettent pour 2010. Le Sénégal, seul pays de la région à avoir soutenu le coup d'Etat, et la France, ancienne puissance de tutelle, ont proposé d'avancer d'un an ce calendrier.
Source:Reuters
Responsables politiques et syndicaux, qui formaient l'essentiel des précédents gouvernements, en sont pratiquement absents.
Dans un discours de 40 minutes retransmis à la télévision, Camara à dévoilé un programme axé sur l'amélioration des services publics et la relance d'une économie très largement dominée par la bauxite, dont la Guinée est le premier producteur mondial.
"Je m'engage à procéder à la révision du code minier et des conventions minières en vigueur, à des audits technique, financier et fiscal sur les cinq dernières années et ceci par l'entremise de cabinets de réputation internationale", a-t-il déclaré. Il avait déjà annoncé le 27 décembre son intention de revoir les contrats miniers qu'il juge biaisés.
Le nouveau président guinéen a également promis de privatiser les secteurs de l'eau, de l'électricité et du téléphone après le lancement d'appels d'offres internationaux.
Outre un ministère chargé des audits, de la transparence et de la bonne gouvernance, le chef de la junte a mis en place une commission chargée de "surveiller les secteurs stratégiques de l'économie guinéenne" dirigée par le ministre de la Défense Sékouba Konaté, numéro trois de la junte baptisée Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD).
DIX MILITAIRES AU GOUVERNEMENT
Afin d'améliorer le professionnalisme des forces armées, Camara a en outre annoncé que le service militaire serait obligatoire pour les étudiants.
Le nouveau gouvernement a été formé à la demande de Kabiné Komara, un ancien banquier que les militaires ont nommé le 30 décembre au poste de Premier ministre.
Mahmoud Thiam, autre personnalité issue du secteur bancaire, prendra la tête du ministère des Mines et celui de l'Economie et des Finances reviendra au capitaine Mamadou Sandé, également nommé au poste de ministre délégué à la Présidence, rapporte la télévision publique, qui le présente comme un économiste.
Le général Mamadouba "Toto" Camara et Sekouba Konaté, numéro deux et trois de la junte, ont été confirmés respectivement aux postes de ministre de la Sécurité et de la Défense.
Dix des 29 ministres et secrétaires d'Etat sont issus de l'appareil militaire et les autres sont pour la plupart des techniciens, qui viennent pour quelques uns du secteur privé.
"Le président n'a même pas évoqué le calendrier électoral dans son discours. Les partis politiques ont voulu jouer chacun leur partition pour se positionner dans la perspective de la formation du gouvernement, et ils se sont retrouvés le bec dans l'eau", a commenté Mamadouba Bah Baadikko, président de l'Union des Forces démocratiques, membre de l'opposition.
Au lendemain du coup d'Etat, la Guinée a été exclue de la Communauté de développement des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) jusqu'à la restauration de la démocratie, que les militaires promettent pour 2010. Le Sénégal, seul pays de la région à avoir soutenu le coup d'Etat, et la France, ancienne puissance de tutelle, ont proposé d'avancer d'un an ce calendrier.
Source:Reuters