Le fils du défunt président de Guinée Conakry, Ousmane Conté (Photo: daylife.com)
Soupçonné, à tort ou à raison, depuis plusieurs années, d’être un parrain de la cocaïne en Guinée, Ousmane Conté a été arrêté, tôt ce mardi matin, selon nos sources.
Il a été, selon ces mêmes sources, arrêté sur dénonciation de narcotrafiquants, interpellés par le service guinéen en charge de la lutte contre la drogue et le grand banditisme, et présenté, ce lundi soir, à la télévision d’Etat.
Au cours d’un débat qui a duré plusieurs heures, le président de la junte militaire, le capitaine Moussa Dadis Camara s’est mué en animateur-vedette de l’émission. Il posait lui-même des questions aux narcotrafiquants, qui ont expliqué la provenance de la drogue, les nationalités des fournisseurs, généralement sud-américains, et comment ils se procuraient cette drogue.
Il faut rappeler que l’an dernier, à la demande d’Ousmane Conté, un petit avion en provenance de la Guinée-Bissau voisine, avait débarqué nuitamment à l’aéroport de Boké, au nord de la Guinée, une importante cargaison de cocaïne, qui a disparu dans la nature.
A la suite de cette rocambolesque affaire, les premiers responsables civils et militaires de Boké ont été arrêtés et conduits à Conakry, jugés, avant d’être radiés.
La semaine dernière, plusieurs hauts responsables de la police guinéenne avaient déjà été arrêtés sur les mêmes accusations.
La chute d’un intouchable
Influent commandant de l’armée guinéenne, du vivant de son père, Ousmane Conté est, depuis plusieurs années, considéré par les services de renseignement occidentaux comme une des chevilles ouvrières du trafic de cocaïne dans son pays.
Selon nos sources, le nom d’Ousmane Conté est cité une première fois, en 2005, lors de l’interception en Guinée-Bissau, d’un avion avec, à son bord, de grosses sommes d’argent liées à la drogue.
Une affaire qui confirmera les liens étroits entre la Guinée Conakry et la Guinée-Bissau. Deux pays qui sont, pour les cartels latino-américains, d'importants points de stockage et de redistribution de la coke vers l'Europe.
En 2008, sans nommer clairement le fils du défunt président, le département d’Etat américain, évoquait, dans son rapport sur les stupéfiants dans le monde, des informations selon lesquelles, en Guinée, « des membres de la famille de hauts responsables gouvernementaux étaient impliqués et facilitaient la distribution de stupéfiants ou le blanchiment d’argent de la drogue. »
Source: RFI
Il a été, selon ces mêmes sources, arrêté sur dénonciation de narcotrafiquants, interpellés par le service guinéen en charge de la lutte contre la drogue et le grand banditisme, et présenté, ce lundi soir, à la télévision d’Etat.
Au cours d’un débat qui a duré plusieurs heures, le président de la junte militaire, le capitaine Moussa Dadis Camara s’est mué en animateur-vedette de l’émission. Il posait lui-même des questions aux narcotrafiquants, qui ont expliqué la provenance de la drogue, les nationalités des fournisseurs, généralement sud-américains, et comment ils se procuraient cette drogue.
Il faut rappeler que l’an dernier, à la demande d’Ousmane Conté, un petit avion en provenance de la Guinée-Bissau voisine, avait débarqué nuitamment à l’aéroport de Boké, au nord de la Guinée, une importante cargaison de cocaïne, qui a disparu dans la nature.
A la suite de cette rocambolesque affaire, les premiers responsables civils et militaires de Boké ont été arrêtés et conduits à Conakry, jugés, avant d’être radiés.
La semaine dernière, plusieurs hauts responsables de la police guinéenne avaient déjà été arrêtés sur les mêmes accusations.
La chute d’un intouchable
Influent commandant de l’armée guinéenne, du vivant de son père, Ousmane Conté est, depuis plusieurs années, considéré par les services de renseignement occidentaux comme une des chevilles ouvrières du trafic de cocaïne dans son pays.
Selon nos sources, le nom d’Ousmane Conté est cité une première fois, en 2005, lors de l’interception en Guinée-Bissau, d’un avion avec, à son bord, de grosses sommes d’argent liées à la drogue.
Une affaire qui confirmera les liens étroits entre la Guinée Conakry et la Guinée-Bissau. Deux pays qui sont, pour les cartels latino-américains, d'importants points de stockage et de redistribution de la coke vers l'Europe.
En 2008, sans nommer clairement le fils du défunt président, le département d’Etat américain, évoquait, dans son rapport sur les stupéfiants dans le monde, des informations selon lesquelles, en Guinée, « des membres de la famille de hauts responsables gouvernementaux étaient impliqués et facilitaient la distribution de stupéfiants ou le blanchiment d’argent de la drogue. »
Source: RFI