Sékou Ben Sylla, président de la Commission électorale nationale indépendante en Guinée.
Le débat agite le monde politique guinéen depuis une semaine. La CENI est-elle de mauvaise de foi, ou simplement en proie à d'importantes difficultés ?
De l'avis d'un observateur étranger, il est de toute façon impossible d'avoir un scrutin parfait compte tenu des délais et de l'histoire récente de la Guinée. Selon une source européenne, environ 85% de la population en âge de voter serait d’ores et déjà inscrite sur les listes électorales, soit quatre millions cent mille électeurs. Un chiffre jugé convenable au regard des standards internationaux.
Reste que tous les observateurs ont constaté un décalage parfois important entre les électeurs enregistrés et les listes provisoires. Manifestement certaines données ont été mal répercutées au niveau central au cours des deux opérations de recensement de 2008 et 2009. La période de correction des listes vise justement à débusquer les doublons et à inscrire les électeurs absents des listes provisoires mais possédant un récépissé d'enregistrement.
Dans son interview à RFI, Alpha Condé laissait entendre lundi que son fief, la Haute-Guinée était étrangement désavantagée. Mais un diplomate européen n'est pas de cet avis. Nous n'avons constaté aucun biais systématique à l'encontre d'une région particulière, dit-il. Reste que la CENI est loin d'être exempte de tous reproches. Lenteur des travaux, incohérence et problèmes techniques sont nombreux. Il ne reste que dix semaine pour redresser la barre.
De l'avis d'un observateur étranger, il est de toute façon impossible d'avoir un scrutin parfait compte tenu des délais et de l'histoire récente de la Guinée. Selon une source européenne, environ 85% de la population en âge de voter serait d’ores et déjà inscrite sur les listes électorales, soit quatre millions cent mille électeurs. Un chiffre jugé convenable au regard des standards internationaux.
Reste que tous les observateurs ont constaté un décalage parfois important entre les électeurs enregistrés et les listes provisoires. Manifestement certaines données ont été mal répercutées au niveau central au cours des deux opérations de recensement de 2008 et 2009. La période de correction des listes vise justement à débusquer les doublons et à inscrire les électeurs absents des listes provisoires mais possédant un récépissé d'enregistrement.
Dans son interview à RFI, Alpha Condé laissait entendre lundi que son fief, la Haute-Guinée était étrangement désavantagée. Mais un diplomate européen n'est pas de cet avis. Nous n'avons constaté aucun biais systématique à l'encontre d'une région particulière, dit-il. Reste que la CENI est loin d'être exempte de tous reproches. Lenteur des travaux, incohérence et problèmes techniques sont nombreux. Il ne reste que dix semaine pour redresser la barre.
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