Guinée : Toumba Diakité brise le silence s’explique sur son geste (Audio)

«Toumba» rompt le silence. Le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité dit «Toumba» revient, à travers les ondes de RFI sur cette journée tragique du 3 décembre où il a tiré sur le chef de la junte, Moussa Dadis Camara. Selon lui, le président du CNDD voulait, le faire arrêter dans son fief au camp Koundara. L’ancien aide de camp du successeur de Konté de prétexter que le chef de la junte voulait le «trahir lui faire porter le chapeau» des tueries du 28 septembre dernier qui ont entre 150 et 200 morts.



Le lieutenant Aboubacar «Toumba» Diakité, le 2 octobre 2009. (Photo AFP)
Le fugitif guinéen et ex-aide de camp de Moussa Dadis Camara sort de son mutisme. Aboubacar Sidiki Diakité alias «Toumba» qui a tenté d’assassiner le chef de la junte militaire en Guinée Conakry le 3 décembre dernier a expliqué les raisons de son acte. «Dadis voulait me trahir en me faisant porter le chapeau des carnages survenus le 28 septembre dernier», a déclaré Toumba Diakité. Il dégage sa responsabilité sur les tueries du 28 septembre dernier au stade 28 septembre à Conakry. Il a fait savoir qu’il n'est en rien l'instigateur et l'organisateur de cette répression qui selon lui a été conduite par les Bérets rouges, l'armée, la police et la gendarmerie ainsi que des centaines de jeunes éléments infiltrés parmi les manifestants.

L’ancien aide de camp du président du CNDD a précisé que «ces éléments avaient été envoyés par le président en personne et étaient dirigés par certains de ses adjoints». Et de poursuivre : «ces affirmations ont été corroborées par celles des leaders de l'opposition». Il a, en effet, confié que c’est lui «au contraire» qui a exfiltré les politiques pour leur éviter d'être la mort.

Le lieutenant Toumba Diakité a révélé que Moussa Dadis Camara avait ordonné à son adjoint, le lieutenant Marcel Guilavogui, de diriger les opérations contre les leaders politiques présents à la manifestation. L'opération de répression avait été planifiée, selon lui, par la présidence et le ministre en charge de la Sécurité présidentielle, Claude Pivi. Il explique aussi que la junte avait infiltré plusieurs centaines de jeunes recrues en civils parmi les manifestants.

Mame Fatou Faty

Mercredi 16 Décembre 2009 11:23


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