Ouverture d’un dialogue serein
Les conditions sont désormais préalablement réunies, surtout avec la recomposition de la délégation gouvernementale en charge de ce dialogue, mettant hors jeu les faucons (les partisans les plus radicaux d'Alpha Condé) et respectant surtout l’appel de Conakry à l’ONU, pour la désignation d’un facilitateur international.
« Nous nous sommes accordés avec le gouvernement pour que le collège des facilitateurs soit composé de trois personnes. Le gouvernement a adressé un courrier à Monsieur Ban Ki-moon, lui demandant de proposer un facilitateur international pour soutenir ce dialogue politique guinéen », explique Aboubacar Sylla.
Le gouvernement, lui, contrairement aux affirmations de la rue, refuse le terme de capitulation : « ce que le gouvernement fait n'a rien à voir avec une menace de marche, c’est tout simplement parce que nous voulons donner une chance au dialogue de se poursuivre dans la sérénité », indique Albert Damantang Camara, ministre et porte-parole du gouvernement.
Il conclut : « nous espérons, comme cela s’est fait pour la désignation du pape, que très vite une fumée blanche va sortir de la Primature (le siège du gouvernement guinéen, ndlr) et que tout le monde sera content ».