L’étoile rouge encadrée de deux bandes bleues flotte encore dans le ciel de la Bellevue. Dans ce quartier de Conakry, le drapeau nord-coréen est toujours hissé en haut d'un mât, devant le bâtiment désormais vide de l’ambassade. Dans le voisinage, on n’a même pas remarqué le départ des diplomates.
« C'est la première fois que l'ambassade de Corée du Nord quitte la Guinée ! Ils ont quitté ou ils n'ont pas quitté ? » Souleymane, 62 ans, a besoin de reposer la question pour en avoir le cœur net. Il habite juste en face de l’ambassade. Est-ce que ça le rend triste d’apprendre qu’elle a fermé ? « [Rires] Ça ne me rend pas triste... C'est une bonne chose ! L'ambassade n'apporte rien à la population, au quartier... Rien, ça ne valait rien, ils peuvent partir ! » s'exclame-t-il.
Du cinéma nord-coréen dans les années 70
Ces dernières années, les diplomates se faisaient très discrets, vivaient quasiment en vase clos. Rien à voir avec la période faste des années 70. À l’époque, l’ambassade est très active dans le domaine culturel notamment.
« Au début, ils invitaient les Guinéens pour venir regarder le cinéma, se souvient Souleymane. C'étaient leurs films sur l'agriculture, comment les gens obéissaient, comment les gens travaillent là-bas. »
Dans le centre administratif de Conakry, une construction illustre la relation spéciale entre la Guinée et la Corée du Nord. Ronde et futuriste, c’est une sorte d’immense soucoupe volante posée en plein Kaloum.
« Ruée des pays socialistes de l'époque vers la Guinée »
« C'est le palais Mohammed V, anciennement appelé palais des Nations. » Boubacar Diallo a été conseiller économique à l’ambassade guinéenne en Chine dans les années 90. L’ambassade qui est chargée des relations avec la Corée du Nord : « C'est un bâtiment qui a été construit dans les années 80 pendant le régime du feu-président Ahmed Sékou Touré »
Les architectes et les ouvriers sont nord-coréens. Le bâtiment a été construit pour accueillir un sommet de l’OUA qui n’a finalement pas eu lieu à Conakry. Aujourd’hui, le Palais Mohammed V abrite la présidence. Ce cadeau vient alors matérialiser 25 ans de coopération. « À l'accession de l'indépendance, le 2 octobre 1958, il y a eu une ruée des pays socialistes de l'époque vers la Guinée. Pour la soutenir, la République Populaire de Corée a été l'un des tout premiers pays à nouer des relations diplomatiques avec la jeune République de Guinée », explique Boubacar Diallo.
Alors forcément, la fermeture de l’ambassade lui fait « un petit pincement au cœur », car, dit-il, les contacts directs sont toujours plus fructueux.
« C'est la première fois que l'ambassade de Corée du Nord quitte la Guinée ! Ils ont quitté ou ils n'ont pas quitté ? » Souleymane, 62 ans, a besoin de reposer la question pour en avoir le cœur net. Il habite juste en face de l’ambassade. Est-ce que ça le rend triste d’apprendre qu’elle a fermé ? « [Rires] Ça ne me rend pas triste... C'est une bonne chose ! L'ambassade n'apporte rien à la population, au quartier... Rien, ça ne valait rien, ils peuvent partir ! » s'exclame-t-il.
Du cinéma nord-coréen dans les années 70
Ces dernières années, les diplomates se faisaient très discrets, vivaient quasiment en vase clos. Rien à voir avec la période faste des années 70. À l’époque, l’ambassade est très active dans le domaine culturel notamment.
« Au début, ils invitaient les Guinéens pour venir regarder le cinéma, se souvient Souleymane. C'étaient leurs films sur l'agriculture, comment les gens obéissaient, comment les gens travaillent là-bas. »
Dans le centre administratif de Conakry, une construction illustre la relation spéciale entre la Guinée et la Corée du Nord. Ronde et futuriste, c’est une sorte d’immense soucoupe volante posée en plein Kaloum.
« Ruée des pays socialistes de l'époque vers la Guinée »
« C'est le palais Mohammed V, anciennement appelé palais des Nations. » Boubacar Diallo a été conseiller économique à l’ambassade guinéenne en Chine dans les années 90. L’ambassade qui est chargée des relations avec la Corée du Nord : « C'est un bâtiment qui a été construit dans les années 80 pendant le régime du feu-président Ahmed Sékou Touré »
Les architectes et les ouvriers sont nord-coréens. Le bâtiment a été construit pour accueillir un sommet de l’OUA qui n’a finalement pas eu lieu à Conakry. Aujourd’hui, le Palais Mohammed V abrite la présidence. Ce cadeau vient alors matérialiser 25 ans de coopération. « À l'accession de l'indépendance, le 2 octobre 1958, il y a eu une ruée des pays socialistes de l'époque vers la Guinée. Pour la soutenir, la République Populaire de Corée a été l'un des tout premiers pays à nouer des relations diplomatiques avec la jeune République de Guinée », explique Boubacar Diallo.
Alors forcément, la fermeture de l’ambassade lui fait « un petit pincement au cœur », car, dit-il, les contacts directs sont toujours plus fructueux.
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