Après plus de quinze ans de rebondissements politiques et judiciaires, l’exploitation du colossal gisement de fer du mont Simandou devrait bientôt lancer la Guinée sur les rails du développement, en donnant notamment naissance à une ligne de chemin de fer de 650 kilomètres et un nouveau port en eau profonde.
Un projet sans précédent pour le pays, adopté en plein bras de fer entre la majorité présidentielle et l’opposition, car depuis lundi 9 juin, cette dernière ne participe plus aux travaux de l’Assemblée. Pour le président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, El Hadj Damaro Camara, il fallait adopter le texte avec ou sans les opposants. « Ils ont fait leurs observations à la première inter-commission, explique-t-il. Je ne peux pas penser que, pour des raisons politiciennes, on ne puisse pas gérer ensemble ce problème alors qu’un projet va générer 45 000 emplois, doubler en deux ans le PIB de la Guinée. Pendant ce temps, le pays doit continuer de vivre, d’avancer. »
De son côté, l’opposition précise que la mouvance présidentielle aurait pu ajourner le vote, le temps de régler leurs différends. Elle justifie son retrait parce qu’elle estime que le pouvoir a violé l’accord du 3 juillet 2013 qui devait ramener la confiance entre les deux camps.
Source : Rfi.fr