Lorsqu'en 2007 Cellou Dalein Diallo prend les rênes de l'UFDG, le parti est une formation de deuxième plan. Trois ans plus tard, l'UFDG est devenu une force incontournable.
Cette mutation, le parti la doit en grande partie au natif de Labbé. A ses talents d'organisateur et de rassembleur. Cellou Dalein Diallo manque de peu de remporter la présidentielle de 2010. Il aurait pu ne jamais se remettre de cet échec, ni de la brouille avec son vice-président Bah Oury, brouille qui a duré un an et demi. Mais cet homme de dialogue réputé respectueux et poli sait rebondir.
Au sein du parti comme à l'extérieur, certains lui reprochent son manque de caractère, et des réactions trop timorées face aux manœuvres politiciennes de ses adversaires. Il rétorque qu'il ne conçoit pas l'arène politique comme un ring de boxe.
L'ancien Premier ministre de Lansana Conté a davantage le profil d'un commis de l'Etat que d'une bête politique. Cela n'exclut pas l'audace et les coups d'éclats comme cette alliance avec le parti de Dadis Camara conclue fin juin.
Cellou Dalein Diallo vient de prouver qu'il était parfaitement capable d'écarter toute considération morale pour arriver à ses fins. Si à 63 ans le candidat de l'UFDG n'est pas devenu un boxeur de la classe politique, en revanche, il démontre à ses adversaires qu'il possède un sens tactique peu commun.