Les leaders de l’opposition guinéenne, le 4 octobre 2013, lors d’une conférence visant à dénoncer des irrégularités des élections législatives du 28 septembre dernier. De gauche à droite, Sidya Touré, Lansana Kouyaté et Cellou Dalein Diallo. CELLOU BINANI / AFP
C’est l’annonce que tout le monde attendait, et c’est au milieu d’une impressionnante présence des forces de l’ordre que la Cour suprême a rendu son verdict.
Les résultats annoncés il y a un mois par la Céni sont désormais validés, confirmant ainsi la victoire du RPG, le parti au pouvoir, mais sans la majorité absolue. Ces deux dernières semaines, les juges de la Cour suprême ont examiné les recours et les plaintes déposées par la mouvance présidentielle et l’opposition, qui s’accusaient mutuellement d’avoir organisé des fraudes dans plusieurs circonscriptions.
Si la plus haute instance judiciaire du pays juge certaines requêtes irrecevables, elle estime que les autres relèvent de la compétence des tribunaux de base. La Cour suprême justifie sa décision de rejeter toutes les demandes d’annulation de scrutin, en expliquant que les irrégularités évoquées par les différents partis n’ont pas de réelles incidences sur les résultats.
C'est un revers donc pour les leaders de l’opposition, qui souhaitaient au moins une annulation partielle du vote d'autant qu'ils avaient assoupli leurs positions ces dernières semaines.
Premières réactions dans chaque camp
Les avocats des deux camps en ont déjà tiré les premières leçons. Selon Maître Mori Doumbouya, conseil du parti présidentiel, «Pour le RPG-Arc-en-ciel, les arrêts de la Cour suprême étant non susceptibles de recours, nous allons nous mettre au travail, faire en sorte que le président de la République, le professeur Alpha Condé, soit accompagné dans son œuvre de reconstruction de la Guinée, et faire en sorte que la Guinée soit un havre de paix, un pays émergent».
Pour maître Thierno Souleymane Diallo, avocat de l’UFDG, le principal parti d’opposition, la justice guinéenne a raté une occasion. «La cour déclare qu’elle est incompétente de connaître les réclamations déposées par les partis politiques. Et nous savons, elle est la seule juridiction de ce pays à connaître les requêtes déposées par les candidats. Quand elle se déclare incompétente, dans ces conditions de quels autres moyens disposons-nous pour déposer nos requêtes ? interroge maître Thierno Souleymane Diallo. Nous, nous estimons que c’est un arrêt déplorable, qu’on a raté une occasion, pour justement montrer, non seulement l’indépendance de la justice guinéenne, mais aussi sa crédibilité».
Réunion de l'opposition ce samedi
Les leaders de l'opposition vont-ils, oui ou non, siéger dans cette nouvelle assemblée ? Ce samedi, l'opposition se réunit à mi-journée pour tirer les conclusions du verdict de la Cour suprême.
Source : Rfi.fr
Les résultats annoncés il y a un mois par la Céni sont désormais validés, confirmant ainsi la victoire du RPG, le parti au pouvoir, mais sans la majorité absolue. Ces deux dernières semaines, les juges de la Cour suprême ont examiné les recours et les plaintes déposées par la mouvance présidentielle et l’opposition, qui s’accusaient mutuellement d’avoir organisé des fraudes dans plusieurs circonscriptions.
Si la plus haute instance judiciaire du pays juge certaines requêtes irrecevables, elle estime que les autres relèvent de la compétence des tribunaux de base. La Cour suprême justifie sa décision de rejeter toutes les demandes d’annulation de scrutin, en expliquant que les irrégularités évoquées par les différents partis n’ont pas de réelles incidences sur les résultats.
C'est un revers donc pour les leaders de l’opposition, qui souhaitaient au moins une annulation partielle du vote d'autant qu'ils avaient assoupli leurs positions ces dernières semaines.
Premières réactions dans chaque camp
Les avocats des deux camps en ont déjà tiré les premières leçons. Selon Maître Mori Doumbouya, conseil du parti présidentiel, «Pour le RPG-Arc-en-ciel, les arrêts de la Cour suprême étant non susceptibles de recours, nous allons nous mettre au travail, faire en sorte que le président de la République, le professeur Alpha Condé, soit accompagné dans son œuvre de reconstruction de la Guinée, et faire en sorte que la Guinée soit un havre de paix, un pays émergent».
Pour maître Thierno Souleymane Diallo, avocat de l’UFDG, le principal parti d’opposition, la justice guinéenne a raté une occasion. «La cour déclare qu’elle est incompétente de connaître les réclamations déposées par les partis politiques. Et nous savons, elle est la seule juridiction de ce pays à connaître les requêtes déposées par les candidats. Quand elle se déclare incompétente, dans ces conditions de quels autres moyens disposons-nous pour déposer nos requêtes ? interroge maître Thierno Souleymane Diallo. Nous, nous estimons que c’est un arrêt déplorable, qu’on a raté une occasion, pour justement montrer, non seulement l’indépendance de la justice guinéenne, mais aussi sa crédibilité».
Réunion de l'opposition ce samedi
Les leaders de l'opposition vont-ils, oui ou non, siéger dans cette nouvelle assemblée ? Ce samedi, l'opposition se réunit à mi-journée pour tirer les conclusions du verdict de la Cour suprême.
Source : Rfi.fr
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