Les partisans de Jean-Bertrand Aristide étaient peu nombreux aux abords du palais de justice mais ils avaient la volonté de soutenir leur leader tout en critiquant l'actuel président. C’est le cas de l’un d’entre eux :
« On démontre au président Martelly qu'il fait du caca. Parce qu'il ne veut pas que Lavalas soit dans les élections. Ils veulent voler les élections mais ce coup ne passera pas : la campagne de Fanmi Lavalas (le parti d'Aristide),est lancée aujourd'hui ».
Alors que Jean-Bertrand Aristide était dans le bureau du juge, le sénateur Moïse Jean Charles a également critiqué et le pouvoir en place et la police qui avait interdit toute manifestation :
« Ils prennent ce dossier judiciaire pour le transformer en un dossier politique. Aujourd'hui, Michel Martelly a toute sorte de problèmes sur le dos, il veut les faire oublier et utiliser le président Jean-Bertrand Aristide en ce sens. Nous jetons la déclaration du directeur de la police à la poubelle parce que le peuple haïtien s'est battu après le départ de Jean-Claude Duvalier et ce n'est pas la police qui a à nous donner le droit ou non de manifester ».
Jean-Bertrand Aristide a évité les journalistes à la sortie du palais de justice. Il a salué quelques secondes ses partisans. Une première apparition publique qui fut donc brève mais la foule a grossi au fil de son trajet qui ramenait l'ancien président à son domicile. Sans dire un mot, Aristide a réussi à replacer son parti sur la scène politique.
Source : Rfi.fr
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