« Les choses vont de mal en pis. Il suffit de regarder les gens dans la rue pour comprendre que la situation est grave ». Wilhelm Jédi se dit déprimé. Bien qu’il sorte tout juste de la messe, les prières n’arrivent plus à lui redonner son optimisme d’antant.
Trois mois après le tremblement de terre, beaucoup d’habitants de Port-au-Prince ont le moral en berne. Dans ce paysage de désolation et de destruction omniprésente, il leur est difficile de reprendre le cours d’une vie normale.
Jackson Saint-Juste, 26 ans, ne souhaite rien de plus que de retrouver un travail. Le petit magasin qui l’employait avant le séisme s’est entièrement effondré lors du drame. « Dieu merci, les ONG nous distribuent de la nourriture. Mais ce n’est pas seulement de la nourriture qu’il nous faut », estime-t-il. « Nous avons également besoin d’emplois. L’aide internationale ne va pas durer indéfiniment. Maintenant il y a le programme «Argent contre travail» pour déblayer les maisons. Cela nous a permis de gagner un peu d’argent. Mais cela ne nous assure pas un emploi stable. Là, je n’ai rien à faire... »
Des abris de fortune qui ne résistent pas aux pluies tropicales
Trois mois après le séisme, beaucoup de sinistrés vivent toujours dans les camps de fortune, éparpillés un peu partout dans la capitale haïtienne. Leurs conditions de vie sont précaires. La majorité d’entre eux n’a toujours pas reçu de tentes, qui, de toute façon, ne pourront résister aux orages tropicaux. Car la saison des pluies approche et de violentes averses s’abattent déjà sur Port-au-Prince.
« Nous ne pouvons pas continuer ainsi », lance Bernard Gabart, le visage figé de fatigue, portant son fils de quatre mois dans les bras. Ce jeune père de famille vit dans le camp de sinistrés de la place Saint-Pierre à Pétionville. La pluie de la nuit précédente a transformé ce campement de fortune en un immense champ de boue. « Quand il pleut nous sommes obligés de nous tenir debout sous nos bâches jusqu’à ce que ça cesse. Car les pluies sont accompagnées de vents violents et d’inondations », explique-t-il.
Son ami Richard, s’énerve : « J’entends partout que beaucoup de choses sont en train d’évoluer. Et pourtant, rien n’est encore fait. Avec des tissus et des draps, les gens ici bricolent… jusqu’à ce que leur construction prenne une forme de maison. Mais ce ne sont pas de maisons, ce ne sont même pas des tentes. Les gens ici vivent comme des bêtes !».
Margaret Alexandre se tient devant l’abri provisoire de sa famille. Des bâches et des tissus étendus sur quelques branches d’arbres font office de maison. « Vous voyez, on met cette bâche par terre pour nous protéger quand il commence à pleuvoir », explique-t-elle en soulevant un bout de plastique. « L’eau ne tombe pas seulement du ciel. Elle coule partout autour des tentes. Elle pénètre même cette bâche par terre et mouille tout ce qui est à l’intérieur de cet abri. Quand il y a du soleil on peut faire sécher nos affaires. Mais quand il pleut, la nuit, on est obligés de dormir sur les vêtements et des couvertures mouillés avec les enfants ».
A quelques pas de là, la voisine de Margaret Alexandre se débat avec des couvertures et des vêtements gorgés d’eau. Elle tente de les étendre sur des fils pour les sécher. Mais il ne fait pas beau à Port-au-Prince. Ça sent l’orage. Myrlande Louimat lance un regard inquiet vers le ciel. « Tous nos vêtement sont trempés et aujourd’hui il n’y a pas de soleil pour les sécher. On ne sait pas où est-ce qu’on va dormir ce soir ».
Ce jour-là, le ciel n’aura eu aucune pitié pour les sinistrés du tremblement de terre.
Trois mois après le tremblement de terre, beaucoup d’habitants de Port-au-Prince ont le moral en berne. Dans ce paysage de désolation et de destruction omniprésente, il leur est difficile de reprendre le cours d’une vie normale.
Jackson Saint-Juste, 26 ans, ne souhaite rien de plus que de retrouver un travail. Le petit magasin qui l’employait avant le séisme s’est entièrement effondré lors du drame. « Dieu merci, les ONG nous distribuent de la nourriture. Mais ce n’est pas seulement de la nourriture qu’il nous faut », estime-t-il. « Nous avons également besoin d’emplois. L’aide internationale ne va pas durer indéfiniment. Maintenant il y a le programme «Argent contre travail» pour déblayer les maisons. Cela nous a permis de gagner un peu d’argent. Mais cela ne nous assure pas un emploi stable. Là, je n’ai rien à faire... »
Des abris de fortune qui ne résistent pas aux pluies tropicales
Trois mois après le séisme, beaucoup de sinistrés vivent toujours dans les camps de fortune, éparpillés un peu partout dans la capitale haïtienne. Leurs conditions de vie sont précaires. La majorité d’entre eux n’a toujours pas reçu de tentes, qui, de toute façon, ne pourront résister aux orages tropicaux. Car la saison des pluies approche et de violentes averses s’abattent déjà sur Port-au-Prince.
« Nous ne pouvons pas continuer ainsi », lance Bernard Gabart, le visage figé de fatigue, portant son fils de quatre mois dans les bras. Ce jeune père de famille vit dans le camp de sinistrés de la place Saint-Pierre à Pétionville. La pluie de la nuit précédente a transformé ce campement de fortune en un immense champ de boue. « Quand il pleut nous sommes obligés de nous tenir debout sous nos bâches jusqu’à ce que ça cesse. Car les pluies sont accompagnées de vents violents et d’inondations », explique-t-il.
Son ami Richard, s’énerve : « J’entends partout que beaucoup de choses sont en train d’évoluer. Et pourtant, rien n’est encore fait. Avec des tissus et des draps, les gens ici bricolent… jusqu’à ce que leur construction prenne une forme de maison. Mais ce ne sont pas de maisons, ce ne sont même pas des tentes. Les gens ici vivent comme des bêtes !».
Margaret Alexandre se tient devant l’abri provisoire de sa famille. Des bâches et des tissus étendus sur quelques branches d’arbres font office de maison. « Vous voyez, on met cette bâche par terre pour nous protéger quand il commence à pleuvoir », explique-t-elle en soulevant un bout de plastique. « L’eau ne tombe pas seulement du ciel. Elle coule partout autour des tentes. Elle pénètre même cette bâche par terre et mouille tout ce qui est à l’intérieur de cet abri. Quand il y a du soleil on peut faire sécher nos affaires. Mais quand il pleut, la nuit, on est obligés de dormir sur les vêtements et des couvertures mouillés avec les enfants ».
A quelques pas de là, la voisine de Margaret Alexandre se débat avec des couvertures et des vêtements gorgés d’eau. Elle tente de les étendre sur des fils pour les sécher. Mais il ne fait pas beau à Port-au-Prince. Ça sent l’orage. Myrlande Louimat lance un regard inquiet vers le ciel. « Tous nos vêtement sont trempés et aujourd’hui il n’y a pas de soleil pour les sécher. On ne sait pas où est-ce qu’on va dormir ce soir ».
Ce jour-là, le ciel n’aura eu aucune pitié pour les sinistrés du tremblement de terre.
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