La loi n’avait pas l’intention de stigmatiser les homosexuels, elle visait l’intérêt général» a déclaré l'adjoint du procureur général Fred Ruhinda.
L'appel a été transmis à la Cour suprême."Nous ne sommes pas satisfaits de la décision de la cour constitutionnelle et nous avons fait appel" a-t-il ajouté.
Dénoncée comme draconienne et "abominable" par les groupes de défense des droits de l'homme, cette loi était populaire auprès du grand public.
Elle prévoyait la prison à vie pour les homosexuels et ajoutait l'interdiction de "la promotion de l'homosexualité" et l'obligation de dénoncer les homosexuels à la législation en vigueur.
Cette loi a été annulée le 1er août par la cour constitutionnelle, les juges estimant que le processus législatif était entaché de nullité, car le quorum exigé par la Constitution lors du vote du Parlement le 20 décembre 2013 n'avait pas été atteint.
L’homosexualité toujours illégale
Le texte avait été promulgué par le Président ougandais Yoweri Museveni en février.
Selon certains observateurs, le chef d’état ougandais avait promulgué la nouvelle législation uniquement en vue de la présidentielle de 2016.
La procédure avait entraîné des protestations en Occident notamment, où plusieurs bailleurs de fonds avaient suspendu certaines de leurs aides.
L'annulation avait été saluée en Ouganda par les défenseurs de la cause homosexuelle, même si les relations homosexuelles y restaient illégales et que les partisans de la répression avaient prévenu qu'ils n'avaient pas dit leur dernier mot.
Célébration de la Gay Pride
Une centaine de militants ougandais se sont rassemblés samedi pour leur première "Gay Pride", aux bords du lac Victoria, à un kilomètre à peine du palais présidentiel d'Entebbe, près de la capitale Kampala.
La présence policière était discrète et aucun représentant du camp adverse ne s'est manifesté pour protester contre le rassemblement même si beaucoup en ville s'y déclaraient opposés.
Source : BBC Afrique
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