Cela faisait cinq jours que le vice-président Nicolas Maduro était à La Havane aux côtés de la famille Chavez. Pour son retour à Caracas, jeudi 3 janvier, il a réservé une attaque violente contre l’opposition. Sa cible, Ramon Guillermo Aveledo, le porte-parole de la Table d’union démocratique, une vaste coalition de centre-droit.
«El señor Aveledo est derrière toutes les rumeurs malsaines et qui se propagent sur Twitter, Facebook et tous les autres médias de communication. C’est lui l’auteur de la campagne contre le président Chavez» a déclaré Nicolas Maduro. Une accusation étonnante à l’encontre de cet homme qui réclamait seulement des informations médicales précises sur la santé d’Hugo Chavez. Le leader de l’opposition, Henrique Capriles a demandé à ses sympathisants de ne pas propager ces rumeurs.
Tous les Vénézuéliens, chavistes ou non, discutent en permanence de la maladie du Comandante. Le sujet s’invite dans toutes les conversations mais se heurte au manque d’information. Le gouvernement donne tardivement quelques éléments médicaux souvent très évasifs.
La charge de Nicolas Maduro transforme donc un débat autour de la transparence sur la santé du président en une vaste querelle émotive sur les rumeurs. La rationalité recule devant l’émotion. Et rien n’indique que cela change dans les jours qui viennent.
Source : Rfi.fr