Cet appel découle d'un rapport de l'ONG sur le procès "Minova", emblématique selon elle des "lacunes" de la justice congolaise "en matière de poursuite des graves crimes internationaux".
Pour HRW, ces lacunes "persistent malgré des années de soutien international".
Minova est une localité de la province du Sud-Kivu, théâtre, en novembre 2012, pendant 11 jours, de viols, meurtres et pillages commis par des soldats des Forces armées de la RDC (FARDC) en déroute face à la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), finalement défaite en novembre 2013.
En mai 2014, une cour militaire spéciale a rendu son verdict, sans appel, pour les 39 militaires jugés. Sur 25 accusés de viol, seuls 2 ont été reconnus coupables de ce crime; 22 ont été condamnés pour violations des consignes, pillages ou vol de munitions, et un pour meurtre.
Aucun des quatorze officiers qui étaient poursuivis pour manquement à leur devoir n'a été condamné.
L'ONG appelle la RDC et ses partenaires, dont la Mission de l'ONU (Monusco), à redoubler d'efforts pour "surmonter les obstacles qui entravent une justice véritable", notamment en ce qui concerne les violences sexuelles, fléau dans l'est du pays, en proie à la violence de armes depuis plus de 20 ans.