Le Sénégal s’est toujours distingué dans la préparation et l’organisation impeccable des sommets et grandes rencontres internationales. Cependant, il bute aujourd’hui sur un tour de table des partenaires pour le financement des infrastructures en Afrique. Ce sommet avait été prévu initialement du 6 au 7 novembre avant d’être reporté du 4 au 5 décembre 2013. L’équipe du président du Comité d’Orientation des chefs d’Etat et de gouvernement, Macky Sall n’arrive pas à accorder ses violons. Depuis que le président de la République sénégalais est nommé à ce poste, cette rencontre sur le financement des infrastructures n’arrive pas à se concrétiser. Cela se justifie selon différentes sources tapies à l’Agence du NEPAD et dans l’administration sénégalaise par une “impréparation et une gestion solitaire” du dossier par un ministre conseiller chargé de ce dossier auprès de Macky. Nos interlocuteurs dénoncent le manque “d'inclusion des parties prenantes nationaux, le retard dans l'envoi des invitations aux Chefs d'Etat et autres personnalités des grandes entreprises privées et des Institutions financières”.
En décembre une perte sèche de plusieurs millions avait été enregistrée. En effet, près de 400 billets d’avion avaient été déjà émis, des panneaux publicitaires confectionnés et posés à Dakar sans compter les autres frais pris en charge par les partenaires et autres structures sponsors. Des invitations avaient été même adressées à des chefs d’Etat. Une source bien au fait de l’événement de confier trois à quatre avait confirmé leur présence à Dakar.
Un détail majeur et cocasse qui a estomaqué plus d’uns, c’est l’invitation adressée au président Sud africain, Jacob Zuma envoyée par la poste en novembre dernier. Des représentations diplomatiques ont raillé le Sénégal, réputé excellent du point de vue administratif, tandis que d’autres officiels africains n’ont pu croire à cette faute du fait de la longue et riche expérience de l’administration sénégalaise.
Un diplomate qui a servi au palais de la République pendant un certain temps de mettre cette erreur dans le coup de l’ignorance. “Ce sont des problèmes relatifs à l’ignorance du circuit diplomatique dans ce domaine. Lorsque le chef de l’Etat invite, on ne peut adresser l’invitation via la poste, cela se fait via les affaires étrangères ou la représentation diplomatique”, a-t-il précisé.
En décembre une perte sèche de plusieurs millions avait été enregistrée. En effet, près de 400 billets d’avion avaient été déjà émis, des panneaux publicitaires confectionnés et posés à Dakar sans compter les autres frais pris en charge par les partenaires et autres structures sponsors. Des invitations avaient été même adressées à des chefs d’Etat. Une source bien au fait de l’événement de confier trois à quatre avait confirmé leur présence à Dakar.
Un détail majeur et cocasse qui a estomaqué plus d’uns, c’est l’invitation adressée au président Sud africain, Jacob Zuma envoyée par la poste en novembre dernier. Des représentations diplomatiques ont raillé le Sénégal, réputé excellent du point de vue administratif, tandis que d’autres officiels africains n’ont pu croire à cette faute du fait de la longue et riche expérience de l’administration sénégalaise.
Un diplomate qui a servi au palais de la République pendant un certain temps de mettre cette erreur dans le coup de l’ignorance. “Ce sont des problèmes relatifs à l’ignorance du circuit diplomatique dans ce domaine. Lorsque le chef de l’Etat invite, on ne peut adresser l’invitation via la poste, cela se fait via les affaires étrangères ou la représentation diplomatique”, a-t-il précisé.
Les raisons d’un échec programmé
D’autre part, le Sénégal a mis tellement de temps dans l’organisation de ce sommet qu’il a été finalement devancé par d’autres Etats plus entreprenants. La rencontre a été dupliquée par le Gabon qui a tenu un sommet similaire à Libreville. Quelques mois plus tard, c’est autour de Brazzaville de lui emboiter le pas. Tout récemment en début mai, le Nigéria a tenu à Abuja un forum économique mondial sur l’Afrique où Macky Sall a fait un discours sur le financement des infrastructures.
Simplement pour dire que l’essence du sommet de l’UA/NEPAD sur le financement des Infrastructures en Afrique a été déflorée.
Ce qui hypothèque également cet événement de Dakar, c’est le 23e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) qui va se tenir du 20 au 27 juin prochain à Malabo en Guinée équatoriale. Ces deux rencontres ont quasiment les mêmes publics cibles. “Beaucoup de chefs d’Etat et de grandes personnalités ne pourront pas venir à Dakar et se rendre à Malabo parce que cela risque d’être trop lourd. Le choix sera vite fait”, a confié un expert du NEPAD qui est à Dakar depuis ce matin.
Il a tenu à être catégorique: “les dirigeants ne pourront pas faire ces deux déplacements et en plus, le sommet a été grignoté par d’autres sommets qui se sont déjà tenus en Afrique. Il n’a quasiment plus sa raison d’être”.
Selon lui, la question qui taraude aujourd’hui l’esprit des principaux organisateurs c’est: “Est ce que les partenaires financiers seront de la partie? c’est le plus important. Il faut que le secteur privé international soit présent et ce n’est pas évident. Il semble que les préparatifs n’ont pas été faits à temps, beaucoup d’acteurs disent avoir été saisis sur le tard alors que les agendas étaient déjà calés”, a déclaré l’expert africain.
Simplement pour dire que l’essence du sommet de l’UA/NEPAD sur le financement des Infrastructures en Afrique a été déflorée.
Ce qui hypothèque également cet événement de Dakar, c’est le 23e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) qui va se tenir du 20 au 27 juin prochain à Malabo en Guinée équatoriale. Ces deux rencontres ont quasiment les mêmes publics cibles. “Beaucoup de chefs d’Etat et de grandes personnalités ne pourront pas venir à Dakar et se rendre à Malabo parce que cela risque d’être trop lourd. Le choix sera vite fait”, a confié un expert du NEPAD qui est à Dakar depuis ce matin.
Il a tenu à être catégorique: “les dirigeants ne pourront pas faire ces deux déplacements et en plus, le sommet a été grignoté par d’autres sommets qui se sont déjà tenus en Afrique. Il n’a quasiment plus sa raison d’être”.
Selon lui, la question qui taraude aujourd’hui l’esprit des principaux organisateurs c’est: “Est ce que les partenaires financiers seront de la partie? c’est le plus important. Il faut que le secteur privé international soit présent et ce n’est pas évident. Il semble que les préparatifs n’ont pas été faits à temps, beaucoup d’acteurs disent avoir été saisis sur le tard alors que les agendas étaient déjà calés”, a déclaré l’expert africain.
Le complexe du blanc s’invite au sommet de Dakar
L’une de nos sources est déroutée par l’attitude des autorités sénégalaises qui, selon elle, se “laissent guider par l'agence du NEPAD aussi bien dans la confection de l'agenda de la réunion que dans le choix des structures chargées de gérer la communication de cet événement important. Ainsi, il n’y a pas eu d'appel d'offre. Pire, c’est un mépris de l'expertise locale, mépris des professionnels africains au profit des occidentaux! Juste un petit briefing pour les journalistes économiques du Sénégal: mais aucune responsabilité ne leur est donnée dans la gestion effective de la Communication”. Et de souligner: “Il est à prévoir que ce sommet connaisse des résultats mitigés car beaucoup de grands participants, invités sur le tard, ont ou vont décliner l'offre”.
En effet, comme l’a indiqué notre interlocuteur, depuis dix jours Agence Live/GL Events, une entreprise française chargée de l’organisation du Sommet et des relations avec les média contacte les journalistes pour les accréditations. Ne maitrisant pas du tout le terrain et les réalités de la presse locale et africaine, elle s’est rabattue sur un consultant sénégalais.
En effet, comme l’a indiqué notre interlocuteur, depuis dix jours Agence Live/GL Events, une entreprise française chargée de l’organisation du Sommet et des relations avec les média contacte les journalistes pour les accréditations. Ne maitrisant pas du tout le terrain et les réalités de la presse locale et africaine, elle s’est rabattue sur un consultant sénégalais.
Comité d’organisation de Dakar très frileux ou simple lampiste
Les couacs et impréparations ont encore été constatés lorsqu’il s’est agi de trouver un interlocuteur au sein du comité d’organisation de ce sommet. Depuis que le journal en ligne PressAfrik a joint le secrétariat ce mardi matin, on nous fait valser. C’est dans l’après-midi que nous avons pu parler à l’ambassadeur Amadou Diallo présenté comme représentant du NEPAD à Dakar. Ce dernier a tenu à battre ce titre en brèche en signalant que c’est un fonctionnaire qui a été coopté dans le comité d’organisation et qu’il ne peut répondre à nos questions. “Vous me posez des questions auxquelles je ne saurai répondre, on est une équipe répartie dans plusieurs secteurs. Nous venons en renfort, en appoint comme bureau qui se trouve à Dakar. Je vous réfère à M. Bello (Directeur de cabinet du président Ibrahim Hassan Mayaki, secrétaire exécutif du NEPAD, NDLR), je ne suis qu’un agent. Je suis dans le bureau de Dakar, on est impliqué dans l’organisation pour aider. Tout ce qui concerne la coordination, il faut s’adresser au NEPAD».
Pour éviter tout manquement à notre profession, nous avons donné 24h aux organisateurs pour mettre en rapport avec une voix autorisée capable de répondre à nos questions. Il n'en est rien.
Pour éviter tout manquement à notre profession, nous avons donné 24h aux organisateurs pour mettre en rapport avec une voix autorisée capable de répondre à nos questions. Il n'en est rien.
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