Ibrahima Sorby Ly condamné aux travaux forcés pour avoir tué un de ses frères

Ibrahima Sorby Ly a comparu hier devant la barre de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar pour avoir tué l’un de ses frères, Souleymane Ly, et tenté de mettre fin aux jours de son autre frangin Boubacar Ly. Le tribunal a déclaré l’accusé coupable et l’a condamné aux travaux forcés à perpétuité.



L’affaire remonte à 2015. Le jour des faits, l’accusé est allé voir Souleymane Ly chez son tuteur. Il a demandé à ce dernier la permission de sortir avec son frère. Il était 22 heures. Selon l’ordonnance de renvoi, la victime a été retrouvée morte le lendemain, un couteau à ses côtés et gisant dans une mare de sang. Le même jour, Ibrahima Ly était retourné à Ouakam, chez le tuteur, pour demander à son autre frère de le suivre.

Boubacar Ly a refusé à cause de l’heure tardive. Le tueur l’empoigne avant de tenter de lui trancher la gorge. Lors du procès, Ibrahima a contesté connaître même les deux victimes. « Je n’ai pas de parents et je ne connais pas ces personnes qu’on dit être mes frères. Je n’ai rien dit à la police ni au juge », a-t-til soutenu. Selon l’avocat général, pourtant, les faits ne souffrent d’aucun doute et sont sans appel même si Ibrahima Sorby Ly prétend ne pas connaître ses deux frères.
« Je sais seulement que j’ai fait 4 ans en prison » a-t-il lancé au président de la Chambre criminelle. L’Avocat général, lui, s’est dit certain que les faits sont constants et l’accusé coupable des faits qui lui sont reprochés.

D’après le conseil de la défense, en revanche, son client ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. « en atteste son comportement devant la Chambre criminelle. Le parquet n’a pas une explication scientifique sur la gravité des faits », a soutenu l’avocat de la défense. Poursuivant, il ajoute que « le certificat médical produit dans la tentative de meurtre sur Boubacar Ly fait état d’une interruption temporaire de travail de huit (8) jours, alors qu’on dit qu’il a failli être égorgé». Au final, la Chambre a suivi la réquisition du parquet.

Le Témoin

AYOBA FAYE

Mercredi 5 Février 2020 12:44


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