Il a fait une entrée fracassante dans la campagne: Wade peut-il réellement aider ses poulains à gagner les locales ?



 L’-ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade est entré dans la campagne pour le scrutin local du 29 juin à travers une marche bleue qui a sillonné les rues de plusieurs quartiers de Dakar dont Ouakam, Patte d’Oie, Ngor. Ses poulains qui se battent sur le terrain ont bien accueilli ce soutien du Pape du Sopi. Mais des interrogations surgissent : Abdoulaye Wade peut-il aider ses poulains à gagner les élections locales ? Il a été bien accueilli hier à Dakar. Partout où il est passé des jeunes et des femmes surexcités sont debout. Ils scandaient son nom et prononçaient des slogans défavorables à son remplaçant, Macky Sall. Les responsables locaux de son parti ont tenté se signaler pour montrer qu’ils sont toujours à côté du Maitre. Ils espèrent sans doute tirer le gain de la présence du leader du Pds à travers une victoire le 29 juin.


Mais ces populations ne perdent certainement pas de vue une chose. Abdoulaye Wade ne peut pas agir sur le pouvoir local. Les personnes qui seront élues au lendemain du scrutin du 29 juin vont-elles-mêmes prendre en charge le destin leur terroir respectif. Et les populations ont visiblement compris cela. L’accueil réservé à Wade est en déphasage avec les manifestations organisées par ses poulains pour mobiliser les électeurs. En termes de mobilisation, force est de constater que les libéraux n’ont pas encore retrouvé leur force d’antan. Seront-ils dopés par l’entrée en lice du « Pape du Sopi » ? En tout cas, le président Wade s’est réjoui de la mobilisation des militants. Il a promis de sillonner plusieurs départements du Sénégal, mais une partie de sa déclaration a suscité des interrogations chez nombre de responsables libéraux.


Le président est longuement revenu sur l’arrestation de son fils Karim. Il a qualifié de « grande farce de mauvais goût qui retournera sur Macky Sall » le procès de l’ancien ministre des infrastructures des transports terrestres et de l’énergie qui aura lieu le 31 juillet. En père affaibli, il s’est même permis d’affirmer que son fils n’a rien fait. Sur un ton un peu menaçant il a ajouté que s’il le veut le procès n’aura pas lieu. Preuve que derrière le soutien déclaré aux candidats en lice pour les locales se cache une stratégie pour faire la pression sur le régime pour tirer d’affaires son fils.

Issa Ndiaye

Lundi 23 Juin 2014 11:07


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