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Il nous faut plus qu’un plan ORSEC pour sauver le Sénégal



Il nous faut plus qu’un plan ORSEC pour sauver le Sénégal
Le titre peut perturber un esprit profane. C’est pourquoi, nous allons lever un équivoque en convoquant l’acception du dictionnaire qui nous dit clairement qu’un plan ORSEC est un plan français de secours déclenché par un préfet en cas de catastrophe, permettant de mobiliser tous les moyens, publics, humains et matériels, du département. Ici, il s’agit d’appeler à une mobilisation, au plus vite, de tous les moyens autorisés, publics, humains, matériels et même immatériels du pays pour bouter dehors ce régime. C’est devenu plus qu’une urgence de salubrité publique. Le Sénégal étouffe sous le poids de leur mépris à son égard. Le Sénégal étouffe du fait que son Président préfère passer son temps à « écrire des livres sur le panafricanisme et l’économie mondiale» au lieu de s’occuper de son économie calamiteuse. Le Sénégal étouffe à cause du verbiage de son Président qui confond allégrement priorités et caprices. Arrêtons son rêve de faire du Sénégal un jouet entre les mains de son chérubin.

Lorsqu’un peuple n’est plus gérer, lorsque son chef ne dispose plus d’un plan cohérant de gestion de son quotidien, il lui faut nécessairement plus qu’un plan ORSEC pour se tirer d’affaire. Le Sénégal flotte dans les eaux mais l’inondation dont-il souffre le plus est celle des prix des denrées vitales en croissance démesurée, celle des scandales financiers qu’on cherche à camoufler par l’arme du silence parce que concernant l’Anoci, et en premier lieu le fils du Président, celle des coupures choquantes d’électricité… L’insécurité nous inonde et nous oblige à vivre son lot de conséquences criminelles. Maintenant, tous les jours, la presse nous expose des corps découpés, violés… Notre Président est revenu pour repartir aussitôt. Wade n’aime pas la terre sénégalaise, c’est ce qui ressort de notre analyse de ces voyages incessants et couteux. Il ne nous aime pas non plus, c’est la raison pour laquelle, il a préféré prétexter la « rédaction » de livres sur le panafricanisme et l’économie mondiale à la place de venir secourir comme il se doit les populations ébranlées par les calamitées de toute sorte dont la plus sérieuse se nomme Gouvernance de l’Alternance.

L’une de mes nièces me demandait avant-hier si c’était vrai que Wade a écrit, en l’espace d’un mois, deux livres. Elle n’a que onze ans. A cet âge, elle doute du bienfondé des dires de son Président. C’est quand même assez révélateur sur l’attitude des populations vis-à-vis des déclarations de notre très cher Président : rien que des effets d’annonces, de la duperie et de la diversion. Il évite toujours les sujets qui préoccupent son peuple. Il nous faut au plus vite un plan ORSEC pour faire face à la calamité qui se nomme Gouvernance de l’Alternance ; c’est la plus pernicieuse de toutes nos calamités.

Un grand frère me disait que Wade voulait ses bassins de rétention au coup inimaginable dans une République normale (plusieurs milliards l’unité), il a fini par avoir sa capitale transformée en bassin de rétention à cause d’une occupation anarchique et d’un manque criard de politique d’assainissement adaptée. Dakar patauge dans les eaux de pluies et des fosses septiques. Notre capitale souffre le martyr et son Ministre d’Etat en charge de l’aménagement du territoire, très concret dans sa lâcheté affichée, brille par son silence spectaculaire derrière ses lunettes noires ; comme pour épargner à ses « précieux yeux » le spectacle désolant des familles en détresses. Les eaux boueuses et nauséabondes des rues de la capitale lui donnent certainement la nausée. Les sinistrés n’ont qu’à se débrouiller sans lui, il leur a déjà donné son aumône ; un lot de motopompes. Que veulent-ils de plus ? Le fils du président a été quand même très généreux non … quinze motopompes ? Qui peut faire mieux ? Alors, que personne ne gâche ses jouissances de vacances pour si peu : les inondations. Le gamin gambade dans son Jet privée, alors que personne ne lui gâche sa fête permanente. Un bambin qui joue dans les airs, les hôtels huppés, les paradis terrestres ça et là dans le monde, quoi de plus normal ? C’est son droit, c’est un enfant insouciant. Il joue avec nos deniers et son père en est ravi, le Président de tous les sénégalais. Un père est toujours content de voir son poupon jouet.

Pour revenir à ce dernier, le Président de tous les sénégalais, maître dans l’art de promettre la pluie et le beau temps, disons que ce n’est pas la promesse fondée ou pas de milliards qui résout le problème des sénégalais. S’émouvoir de l’arriver prochaine de 270 milliards, alors que « Contes et Mécomptes de l’Anoci » en révèle un montant égal ou supérieur gaspillé par le fils du président, relève de l’idiotie. Et que dire des supposés 560 milliards « investis dans la SENELEC » qui aujourd’hui manque du minimum pour nous éclairer correctement ? Youssou NDOUR l’a décrié avec courage, le PBS de Awadi et Deeg e Tee Idem. D’autres suivront. Cependant, feront-ils la lumière sur cette manne d’argent ? Nous attendons du Président des explications claires sur cette affaire Anoci. Mais le fera-t-il ? Nous en doutons et à juste raison car rien n’a été donné comme éclairage sur l’Affaire de la réfection de l’avion présidentiel, ni sur les milliards Taïwanais. Le Scandale de la LONASE a été jeté aux oubliettes ; quand aux dépassements budgétaires non autorisés de plusieurs dizaines de milliards, n’en parlons pas. Nous avons même l’impression que le régime ne récompense que les auteurs de malversations financières spectaculaires depuis qu’il est là. Les milliards de la poste, du temps du régime défunt, n’ont jamais été élucidés, aujourd’hui, l’un des principaux concernés, dans cette affaire, trône à la tête de notre Conseil Economique et Social. D’autres comme lui, en rejoignant le PDS ont vu leur dossier oublié et ont bénéficié de responsabilité étatique très élevée.

Après la grande nébuleuse de l’Anoci, notre président nous annonce en grande pompe encore des milliards dont l’une des principales destinations est la route : les infrastructures qu’il a confiées à son fils-ministre d’Etat-en charge de l’Aménagement du territoire, des transports aériens et de la Coopération Internationale. Le même qui demandait avec une grande prétention, il y a quelques temps, un face à face à Ousmane Tanor DIENG, et qui se mure dans un silence assourdissant face aux révélations scandaleuses d’Abdou Latif Coulibaly contenues dans son livre « Contes et Mécomptes de l’Anoci ».

Wade et ses amis nous ont montré ce qu’ils savent faire: nous mépriser. Montrons leur, nous aussi, que nous savons nous passer d’eux… que nous sommes capables de nous soustraire de leur médiocrité et de leur méchanceté. Celui qui pense que l’Afrique est dans des « ténèbres » au point d’ériger une statue de douze milliards, extorqués des maigres ressources de son pays, pour « l’amener vers la lumière » ne peut pas respecter ses concitoyens. Il nous semble qu’il traîne un complexe dangereux pour son propre épanouissement : celui de l’occident, le complexe de la couleur. Alors, à quoi bon, pour un homme pareil, écrire un livre sur le panafricanisme ? Les sommités du panafricanisme n’étaient pas des tricheurs, ils ont su défendre leur continent et leurs principes avec fierté, engagement, respect et élégance. Ils se sont battus en étant fiers d’être nègres, et sans rancune envers l’autre, parce qu’ils savaient, comme disait Patrice Kayo, qu’en réalité, il n’existe pas de race innocente, mais qu’il existe seulement, de part et d’autre, des hommes déguisés en bourreaux et en victimes. Nous l’avions dit dans un article récemment, nous le répétons ici, ce cercle des Lumumba, Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Thomas Sankara, Nelson Mandela… n’est pas le sien. Les honneurs préfabriqués ne font pas les héros de demain.

Votre peuple ne veut plus de vous, Monsieur le Président. Ce n’est pas très compliqué ça. C’est visible, évident. Alors écourtez ses souffrances en écourtant volontairement votre règne désastreux avant qu’il ne soit trop tard. Sa patience a atteint les limites du tolérable. Il ne peut plus continuer à endurer votre mépris vis-à-vis de lui ni les caprices outrageant de votre fils sur son économie. Il en a ras-le-bol de votre façon cynique de bafouer ses ressources, ses valeurs et ses compétences. C’est humiliant. Et cette humiliation ne peut plus durer. Cessez de rêvez ! Le Sénégal ne s’accommodera jamais d’une dévolution monarchique du pouvoir. Vous avez épuisé vos sordides cartouches dans le pilotage à vue ; alors partez en paix! Débarrassez-nous du Conseil Economique et Social, de l’Assemblée nationale, du Sénat et organisez des élections générales anticipées. C’est là une fenêtre de sortie pour vous, Monsieur le Président. S’il vous plaît, partez en paix ! Votre gouvernance dégueulasse nous énerve. Elle nous pompe l’air.
Tafsir Ndické DIEYE
Auteur de polars et de poésie dont :
Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (poésie)
Editions Le Manuscrit, paris mars 2008
E-mail :ndickedieye@yahoo.fr

Tafsir Ndické DIEYE

Lundi 14 Septembre 2009 - 00:00


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1.Posté par ngeum le 14/09/2009 08:33
c'est vraiement un trés beau article. J'ai même envie de le relire.
Rien ne va plus au sénégal à cause de toutes sortes de violences personne n'a confience envers personne. j'ai trop de pitié pour ceux qui sont victimes des inondations,violations,de la pauvreté.....

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