Incendie à la gare routière de Dakar : 50 bonbonnes de gaz consument 5 cantines

Aucun blessé n’a été enregistré au cours de cet incendie qui s’est produit aux environs de 4h du matin. Selon les sapeurs pompiers « 5 cantines et 2 étals dont une boutique contenant 50 bonbonnes de gaz (30 petits modèles et 20 grands modèles) ont été réduits en cendres». Les riverains ont été, selon des témoins, réveillés par l’explosion des bonbonnes de gaz qui faisaient sauter les tôles des cantines. Ils ont ainsi alerté les sapeurs pompiers dont leur caserne se trouve à l’entrée de la gare routière qui porte d’ailleurs le nom «pompier». Un témoin du nom de Moussa de s’exclamer sur l’ampleur du feu. « Je croyais que c’était une guerre tellement le bruit était fort » a affirmé.

«L’opération d’extinction n’a pas été facile. Les secours ont eu du mal à accéder au site bien que basés à quelques mètres de la gare. Avertis à 5h 10mn, les sapeurs pompiers ont perdu quelques précieuses minutes à cause des chauffeurs qui tentaient de se sauver créant ainsi des embouteillages. C’est finalement vers 7h 30mn qu’ils ont pu maîtriser l’incendie en passant par l’autoroute. La proximité des commerces avec les voitures a failli rendre l’incendie encore plus dramatique», a indiqué un autre témoin.

L’explosion des 50 bonbonnes de gaz aurait pu causer des dégâts énormes, a souligné le lieutenant colonel Ségnane Diagne, chargé de la communication du groupement national des sapeurs pompiers. «C’est un problème que les sapeurs pompiers rencontrent toujours avec les installations anarchiques d’électricité au niveau des marchés », a-t-ajouté l’officier des sapeurs pompiers. Selon lui « c’est le moment de lancer un appel aux gens qui s’adonnent à ces pratiques pour leur faire comprendre que les bonbonnes de gaz sont conservées suivant un ordre et qu’il y a une réglementation qui fixe les conditions de conservation ».
Le propriétaire du magasin de gaz serait entre les mains de la police parce qu’il ne possède pas d’autorisation de vente. Les pertes seraient estimées à des centaines de millions.

En attendant l’enquête suit son cours et la gare routière continue de vivre son rythme de tous jours.