Les inondations sont un problème récurrent et croissant au Sénégal, affectant de manière significative les communautés urbaines et rurales, particulièrement pendant la saison des pluies de juin à octobre. Elles causent des pertes économiques, sociales et humanitaires plus importantes que tout autre risque naturel. Selon l’ONG Practical Action, le rapport produit par les autorités nationales sur les "inondations de 2020 ont touché toutes les régions du Sénégal, avec 12 475 ménages et 77 260 personnes affectées, 3 285 personnes déplacées et 07 vies perdues.
Par ailleurs, les études menées sur les inondations de 2020 au Sénégal ont montré que "53 % des ménages fortement touchés par les inondations étaient dirigés par des femmes’’.
« Les inondations sont l'un des risques naturels qui touchent le plus grand nombre de personnes et entraînent des pertes humaines et matérielles considérables. Le changement climatique, combiné à la croissance démographique et à l'urbanisation rapide, va exacerber les risques d'inondations dans de nombreuses zones. Le Sénégal et le Niger figurent parmi les pays les plus touchés par les inondations en Afrique de l'Ouest. C'est ainsi qu'en 2020 par exemple, les inondations au Sénégal ont touché toutes les régions du pays, affectant 12 475 ménages, soit 77 260 personnes, déplacées 3 285 personnes et causant 7 pertes en vie humaine (IFRC, 2020) », lit-on dans le document produit par Practical Action.
Toujours informe l’ONG, « en 2023, les inondations au Niger ont affecté plus de 130 000 personnes dans les huit régions du pays, causant 41 décès et 53 blessés. Ces inondations récurrentes perturbent chaque année la saison agricole et aggravent les conditions de vie des populations vulnérables (OCHA, 2023). Les inondations en Afrique de l'Ouest connaissent une augmentation notable en fréquence et en intensité, et causent chaque année des pertes en vies humaines, la destruction d'infrastructures et de grandes perturbations agricoles. L'intensification des précipitations extrêmes et le manque de systèmes d'alerte précoce efficaces sont des facteurs clés de ces tendances (UNDRR, 2023) ».
Défis des systèmes d'alerte précoce en Afrique
L’Ong Practical Action est aussi revenu sur les Systèmes d'Alerte Précoce (SAP) en Afrique. « Ils font face à d'importantes limites, notamment en raison de leur conception souvent centralisée et de leur manque d'adaptation aux réalités locales. Les systèmes actuels peinent à intégrer les prévisions météorologiques spécifiques aux besoins des communautés. Les infrastructures de communication fragmentées et l'absence de participation communautaire affaiblissent leur efficacité face aux inondations croissantes »..
Toutefois, l'ONG indique les bénéfices potentiels d'un SAP efficace sont considérables. « En intégrant des approches participatives et des outils de prévision hydrologique adaptés, les SAP peuvent non seulement sauver des vies, mais aussi réduire les impacts matériels et protéger les moyens de subsistance des populations (UNDRR, 2023) ».
La problématique de la gestion durable des déchets au Sénégal
Par ailleurs, Practical Action soutient que le système de gestion des déchets au Sénégal est fortement soumis à l'augmentation du volume de déchets, passant de 475 000 tonnes en 2008 à 893 000 tonnes en 2018, dépassant les capacités nationales et locales (Rapport de WIEGO, 2020).
« Bien qu'il existe un système de collecte formel et informel assez efficace, seulement 7 % des déchets sont triés à la source, et une infime proportion est recyclée. La plupart des déchets sont directement dirigés vers des décharges, posant ainsi le défi de leur élimination et pouvant entraîner des incinérations à ciel ouvert. Plusieurs facteurs expliquent cette pratique, notamment le brûlage des déchets par certains récupérateurs cherchant à extraire des matériaux revendables. Dans certains cas, les incendies sont déclenchés en raison de la composition des déchets, favorisant l'émission de gaz dangereux tels que le méthane », alerte l’organisation.
Le brûlage des déchets entre menace climatique et risques sanitaires
Dans son projet de réduire l’Incinération des déchets à l’air libre pour améliorer la santé publique au Sénégal, Practical Action, affirme que « le brûlage de déchets libère des gaz nocifs, comme le méthane, nuisant à la qualité de l'air et intensifiant les émissions de GES, contribuant ainsi au changement climatique. Les résidents des zones voisines encourent des risques sérieux pour la santé, notamment des maladies respiratoires, des problèmes de peau, des infections oculaires et d'autres affections graves ».
D'après l'organisation non gouvernementale, « ce problème est aggravé par le manque d'équipements de protection individuelle et d'assurance-maladie pour les travailleurs informels, qui sont les plus exposés à ces dangers ».
Par ailleurs, les études menées sur les inondations de 2020 au Sénégal ont montré que "53 % des ménages fortement touchés par les inondations étaient dirigés par des femmes’’.
« Les inondations sont l'un des risques naturels qui touchent le plus grand nombre de personnes et entraînent des pertes humaines et matérielles considérables. Le changement climatique, combiné à la croissance démographique et à l'urbanisation rapide, va exacerber les risques d'inondations dans de nombreuses zones. Le Sénégal et le Niger figurent parmi les pays les plus touchés par les inondations en Afrique de l'Ouest. C'est ainsi qu'en 2020 par exemple, les inondations au Sénégal ont touché toutes les régions du pays, affectant 12 475 ménages, soit 77 260 personnes, déplacées 3 285 personnes et causant 7 pertes en vie humaine (IFRC, 2020) », lit-on dans le document produit par Practical Action.
Toujours informe l’ONG, « en 2023, les inondations au Niger ont affecté plus de 130 000 personnes dans les huit régions du pays, causant 41 décès et 53 blessés. Ces inondations récurrentes perturbent chaque année la saison agricole et aggravent les conditions de vie des populations vulnérables (OCHA, 2023). Les inondations en Afrique de l'Ouest connaissent une augmentation notable en fréquence et en intensité, et causent chaque année des pertes en vies humaines, la destruction d'infrastructures et de grandes perturbations agricoles. L'intensification des précipitations extrêmes et le manque de systèmes d'alerte précoce efficaces sont des facteurs clés de ces tendances (UNDRR, 2023) ».
Défis des systèmes d'alerte précoce en Afrique
L’Ong Practical Action est aussi revenu sur les Systèmes d'Alerte Précoce (SAP) en Afrique. « Ils font face à d'importantes limites, notamment en raison de leur conception souvent centralisée et de leur manque d'adaptation aux réalités locales. Les systèmes actuels peinent à intégrer les prévisions météorologiques spécifiques aux besoins des communautés. Les infrastructures de communication fragmentées et l'absence de participation communautaire affaiblissent leur efficacité face aux inondations croissantes »..
Toutefois, l'ONG indique les bénéfices potentiels d'un SAP efficace sont considérables. « En intégrant des approches participatives et des outils de prévision hydrologique adaptés, les SAP peuvent non seulement sauver des vies, mais aussi réduire les impacts matériels et protéger les moyens de subsistance des populations (UNDRR, 2023) ».
La problématique de la gestion durable des déchets au Sénégal
Par ailleurs, Practical Action soutient que le système de gestion des déchets au Sénégal est fortement soumis à l'augmentation du volume de déchets, passant de 475 000 tonnes en 2008 à 893 000 tonnes en 2018, dépassant les capacités nationales et locales (Rapport de WIEGO, 2020).
« Bien qu'il existe un système de collecte formel et informel assez efficace, seulement 7 % des déchets sont triés à la source, et une infime proportion est recyclée. La plupart des déchets sont directement dirigés vers des décharges, posant ainsi le défi de leur élimination et pouvant entraîner des incinérations à ciel ouvert. Plusieurs facteurs expliquent cette pratique, notamment le brûlage des déchets par certains récupérateurs cherchant à extraire des matériaux revendables. Dans certains cas, les incendies sont déclenchés en raison de la composition des déchets, favorisant l'émission de gaz dangereux tels que le méthane », alerte l’organisation.
Le brûlage des déchets entre menace climatique et risques sanitaires
Dans son projet de réduire l’Incinération des déchets à l’air libre pour améliorer la santé publique au Sénégal, Practical Action, affirme que « le brûlage de déchets libère des gaz nocifs, comme le méthane, nuisant à la qualité de l'air et intensifiant les émissions de GES, contribuant ainsi au changement climatique. Les résidents des zones voisines encourent des risques sérieux pour la santé, notamment des maladies respiratoires, des problèmes de peau, des infections oculaires et d'autres affections graves ».
D'après l'organisation non gouvernementale, « ce problème est aggravé par le manque d'équipements de protection individuelle et d'assurance-maladie pour les travailleurs informels, qui sont les plus exposés à ces dangers ».