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Insertion professionnelle et couverture sanitaire : le CREA et le CRES examinent le développement du capital humain au Sénégal



Le Consortium pour la Recherche Économique en Afrique (CREA), partenariat avec le Consortium pour la Recherche Économique et Sociale (CRES), a organisé ce jeudi 24 octobre à Dakar un débat de haut niveau sur le développement du capital humain au Sénégal.
 
Cet événement a réuni des décideurs clés, incluant des représentants du ministère de l'Enseignement supérieur, du ministère de l'Économie, ainsi que des acteurs du secteur privé. Les discussions ont porté sur des thèmes stratégiques tels que la Couverture Sanitaire Universelle, la réinsertion des migrants, l’insertion professionnelle, la participation des femmes au marché du travail et la formation professionnelle.
 
Le Professeur Abdoulaye Diagne, directeur du CRES, a expliqué que cette rencontre fait suite à une série de travaux que le Consortium qu’il dirige, a mené sur le thème du capital humain au Sénégal.

« Il s'agissait de traiter un certain nombre de questions qui ont trait aux ressources humaines du Sénégal notamment la question de l'accès au soin de Santé par les populations les plus démunis. Il s'agissait de s'interroger sur l'insertion des migrants de retour, aussi la question de savoir si le programme professionnel qui a été mis en place par le gouvernement et les employeurs… C'est donc une série de questions qui ont été abordées dans le cadre de recherches qui ont été abordées pour mener des discussions en profondeur avec les acteurs des politiques publiques », a déclaré Professeur Abdoulaye Diagne Directeur du CRES.
 
Annet Adong, responsable du Consortium pour la Recherche Économique en Afrique (CREA), a pour sa part souligné le rôle de la formation professionnelle dans l’accès à l’emploi.
 
« La formation en alternance augmente la probabilité d'obtenir un emploi avec un contrat à durée indéterminée (CDI) de 19,27 %, un contrat à durée déterminée (CDD) de 24,1 %, et de 57,8 % pour un emploi régulier. La Convention nationale des employeurs du secteur privé de l'État (CNEE) a signé un accord entre le gouvernement et les employeurs pour partager les coûts d'embauche des jeunes pour des stages et offrir des opportunités de formation en alternance », a-t-elle précisé.
 
 Avantages de la CMU

En ce qui concerne la Couverture Maladie Universelle (CMU), Annet Adong a rappelé que l’objectif visé en 2021 était d’étendre la couverture à 75 % de la population.
 
 « La participation à la CMU augmente de 17% la probabilité de recourir aux soins médicaux et améliore la productivité en réduisant le nombre de jours de travail perdus pour cause de maladie. L'adhésion à la CMU facilite également l'accès aux soins. Par conséquent, les bénéficiaires se font soigner plus rapidement et perdent moins de jours de travail. Bien que le programme ait des effets positifs en termes d'accès aux soins et d'augmentation de productivité, les coûts l’emportent sur les bénéfices pour un groupe d’âge particulier notamment les moins de 10 ans et les 15-60 ans », a-t-elle expliqué.
 
Pour la responsable CREA, au Sénégal, de plus en plus de femmes sont actives sur le marché du travail. « Une amélioration significative du taux de participation au marché du travail a été observée, passant de 36,9 % en 2005 à 48,6 % en 2020. Le taux d'emploi a également évolué de manière significative sur la même période, passant de 25,5% en 2005 à 31,1% en 2020 », a-t-elle fait savoir.
 
« Un migrant de retour sur dix met en avant des problèmes de santé »


Enfin, elle a abordé la question de la migration de retour, en notant qu’il serait pertinent d’étudier comment elle favorise la réinsertion professionnelle au Sénégal.

« En 2017, le Sénégal avait un taux d'émigration de 3,4 %. En 2020, 400 000 émigrés sénégalais résidaient dans les pays de l'OCDE, où la France, l'Italie et l'Espagne semblent être les destinations privilégiées (OCDE). Il serait intéressant de comprendre comment la migration de retour favorise la réinsertion professionnelle au Sénégal », a souligné Annet Adong.
 
 A l’en croire, les motivations du retour sont d'ordre familial (15%), la fin d'un contrat de travail ou des études. « Un migrant de retour sur dix (11 %) met en avant des problèmes de santé et la même proportion mentionne la situation irrégulière qui a conduit à l'expulsion », a-t-elle expliqué à travers un document présenté à la presse.
 



Jeudi 24 Octobre 2024 - 16:34


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