Le directeur a signalé à la police le comportement du gamin
Selon son instituteur, il a aussi tenu des propos de "solidarité" avec les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo. Le père de l'enfant est venu à plusieurs reprises à l'école. "Dans le contexte actuel, le directeur de l'école a décidé de signaler ce qui s'est passé à la police", précise le commissaire Authier, en notant qu'il ne s'agit aucunement d'une plainte.
"Visiblement, l'enfant ne comprend pas ce qu'il a dit"
"On a convoqué l'enfant et son père pour essayer de comprendre comment un garçon de 8 ans peut être amené à tenir des propos aussi radicaux", explique M. Authier. L'enfant a été entendu pendant 30 minutes, puis a joué avec des jouets pendant l'audition de son père, civilement responsable.
"Visiblement, l'enfant ne comprend pas ce qu'il a dit. On ne sait pas où il est allé chercher ses propos", selon le directeur départemental de la sécurité publique.
Il ne sait pas ce que "terrorisme" signifie
L'avocat de l'enfant, Me Sefen Guez Guez qui n'était pas joignable mercredi soir, a tweeté sous le pseudonyme "S. Ibn Salah" deux séries de questions-réponses entendues durant l'audition. L'enfant dit notamment ne pas connaître la signification du mot terrorisme.
Cette situation est ahurissante selon cet avocat qui s'est exprimé sur les ondes de RTL en France. "On est vraiment face à une situation qui relève de la folie pure. Ce climat ne doit pas nous conduire à des réactions instantanées, mais à des réactions réfléchies. Il est préférable lorsqu'on est face à un enfant de 8 ans qui dit "je suis avec les terroristes" on ait un travail de pédagogie plutôt que de le convoquer devant les services de police. C'est ça l'éducation nationale, ce ça les valeurs républicaines."
"La France est plongée dans une hystérie collective"
"Le père et son fils sont profondément choqués d'un tel traitement qui illustre l'hystérie collective dans laquelle la France est plongée depuis début janvier", a estimé dans un communiqué le "Collectif contre l'islamophobie en France".
Quelque 200 incidents liés à la minute de silence le 8 janvier ont été rapportés dans les établissements scolaires en France, dont une quarantaine signalés à la police et la justice.
"Est ce que tu as bien dit que les journalistes méritaient la mort? - c'est faux j'ai jamais dit ça."
— S. Ibn Salah (@IbnSalah) 28 Janvier 2015
Question de l'OPJ: "qu'est ce que vue dire le mot terrorisme pour toi?
- je sais pas." Ahmed. 8 ans.
— S. Ibn Salah (@IbnSalah) 28 Janvier 2015
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