Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Interdiction de retransmission des résulats des élections: "Une décision surprenante et inquiétante", selon Me Assane D. Ndiaye

L’avocat Assane Dioma Nidaye, président de l’Organisation nationale des droits de l’Homme du Sénégal (On) estime qu’ « aucune autorité ne peut interdire » aux radios de diffuser des informations relatives aux résultats d’élections contenus dans un procès verbal. Me Ndiaye, joint au téléphone, réagit à la sortie du ministre de l’Intérieur qui déclarait, avant-hier, que « les radios ne peuvent, en aucune manière, se substituer aux instances officielles » dans la publication de résultats électoraux avant 22 heures.



Interdiction de retransmission des résulats des élections: "Une décision surprenante et inquiétante", selon Me Assane D. Ndiaye
« C’est une décision surprenante et inquiétante. Ce n’est pas exact de dire que les journalistes proclament des résultats, mais ils ne font que relayer des informations. C’est le code électoral qui prévoit qu’un procès verbal soit affiché à la porte du bureau de vote, alors le journaliste relaie l’information en la mettant à la connaissance du public », précise l’avocat défenseur des droits de l’Homme.

Au moment où les radios diffusent les résultats, ajoute-t-il, les représentants des partis politiques ont déjà une copie du procès verbal. « C’est donc une diffusion de l’information », estime l’avocat. « Nous ne pensons pas que dans un Etat de droit que l’on puisse interdire à un journaliste de diffuser une information vraie qui ne porte pas atteinte à l’ordre public. Aucune autorité ne peut l’interdire. Avec Internet et à l’ère des autoroutes de l’information, c’est dérisoire de vouloir supprimer la liberté d’expression », ajoute-t-il.

Un représentant de bureau de vote peut, à partir d’un procès verbal, diffuser les informations sans passer par les journalistes, rappelle Me Assane Dioma Ndiaye.

A son avis, la proposition va à l’encontre de la liberté de presse, « elle est inopportune ».

« Le danger, c’est vouloir domestiquer la démocratie alors que c’est un principe universel. Dans un monde planétaire, à l’ère de l’universalisme, on ne peut pas faire un mauvais procès aux journalistes sénégalais qui ont participé à l’accentuation de la démocratie », ajoute l’avocat.

Malick CISS
Le Soleil

Mame Coumba Diop

Jeudi 10 Décembre 2009 - 03:09


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter